Du bronze pour les garçons, de l’or pour les filles. C’était la joie à bord de l’avion, qui ramenait, samedi, la délégation française sur Roissy. La quinzaine passée à Dubaï aux Emirats arabes unis est, en effet, porteuse d’espoirs, tant pour les protégés de David Courteix que pour ceux de Jérôme Daret et Nicolas Le Roux.
Si tous, après cette absence devenue inhabituelle en raison de la crise sanitaire, étaient heureux de rejoindre leurs proches, tous n’avaient qu’une hâte, c’est vite de se retrouver pour continuer à bosser et à soigner les automatismes. Car tous, à l’image de Pierre Gilles Lakafia, l’un des cadres de l’équipe de France à 7, ont la tête déjà tournée vers le T.Q.O de Monaco (19 et 20 juin). Ils rêvent, en effet, de Tokyo et d’une médaille aux J.O. Voilà le moteur et la force de ce groupe.
Vingt quatre heures après avoir décroché la troisième place face au Chili (47-0), au terme d’un match à sens unique et très abouti, le Tourangeau, encore auteur de deux essais face à l’Ouganda et au Chili, dressait un bilan positif.
« On peut se montrer satisfait, estime Lakafia. Revenir en compétition après une coupure d’un an n’est évident pour personne. Ces deux rendez vous avaient valeur de tests. C’est encourageant. Deuxièmes, la semaine dernière, puis troisièmes, cela prouve que nous restons dans la course. De plus, nous avons dû incorporer de nouveaux joueurs. Nous sommes conscients qu’il reste des secteurs à travailler. La défaite face au Canada, en demi finale, démontre combien la conquête dans les airs s’avère déterminante. Nous avons été privés de ballon et les rares que nous avons eus, nous n’avons pas su les jouer de manière efficace. A ce niveau, cela ne pardonne pas… »
Les Bleus ont retenu la leçon. La réaction d’orgueil, lors du match pour la médaille de bronze, face au Chili en atteste. Six essais à zéro. Ce festival se passe de commentaires.
« Après cette désillusion, nous avons su redresser la tête, se félicite l’ailier international. Cela nous permet de finir sur une bonne note. Maintenant, nous allons pouvoir nous appuyer sur tout le côté positif et tenter d’améliorer nos secteurs défaillants. »
Visiblement, tous les Bleus piaffent d’impatience de se retrouver. Mais quand ? Bien malin qui peut le dire compte tenu du contexte actuel. « C’est le flou le plus total », déplore Lakafia, ravi de retrouver sa famille et sa Touraine natale.
BERTRAND BOURGEAULT
Quarts de finale. France – Ouganda (33-7), Japon – Canada (12-29), Argentine – Espagne (24-12), Chili – Kenya (14-12). Demi finale : France – Canada (10-29), Argentine – Chili (40-7). Troisième place : France – Chili (47-0). Finale : Canada – Argentine (19-26).
Filles. Finale : France – Canada (17-12).