Pierre Gilles Lakafia, (le huitième en partant de la g.) attend avec impatience de retrouver ses copains tricolores lors du stage à Marcoussis (Crédit Photo : FFR https://www.ffr.fr/actualites/france-7-masculin/le-groupe-pour-le-stage-de-fin-dannee) Lundi prochain, Pierre Gilles Lakafia, licencié à l’US Tours et membre à part entière de l’équipe de France à 7, reprendra le chemin de Marcoussis pour un stage de cinq jours, afin de préparer les échéances de 2021 et le T.Q.O de Monaco, en juin, qualificatif pour les J.O. En attendant, il revient sur deux mois particulièrement riches, où il a cohabité avec les Bleus de Fabien Galthié.
Comme le rugby à 7 et le Circuit Mondial étaient à l’arrêt, le duo Galthié – Ibanez a eu l’idée de solliciter les joueurs de Christophe Reigt et Jérôme Daret pour collaborer avec les Bleus, mi-octobre, en vue de France-Irlande et du tournoi d’automne. « Au départ, les interrogations étaient multiples, souligne Lakafia. Nous appréhendions un peu. Craignant de n’être utilisés que comme des boucliers. Nous nous posions la question de savoir comment nous allions pouvoir nous greffer avec les quinzistes. »
Deux mois plus tard, l’international tricolore savoure. « C’était génial, assure l’international tricolore. Nous avons pris beaucoup de plaisir. Cette expérience a été utile à tout le monde. L’échange a été total. Nous avons pris part aux entraînements en attaque comme en défense, nous avons pu échanger avec Laurent Labit. Nous avons même pu donner notre avis. Notamment sur les phases de contre-attaques si importantes dans le rugby à 7. En dehors, nous nous sommes croisés à la salle de restaurant, partageant même un repas gastronomique concocté par des grands chefs cuisiniers. Bref, que du bonheur. »
En cette période difficile à vivre, Lakafia a apprécié de pouvoir renouer avec son métier et sa passion. « On a pu s’entraîner et avoir un bon rythme de vie de sportif de haut niveau. Ces deux mois nous ont boosté et regonflé. Quand tu es seul, que tu avances sans repères, c’est dur de se motiver. Actuellement, nous sommes dans le flou. Quand tu as une date précise, tu ne lésines pas à faire des sacrifices. Tu t’entraînes dur, tu manges correctement, tu te reposes bien. Cette cohabitation a été très profitable, elle nous a permis de mesurer la différence. Nous avons vécu en osmose totale avec nos amis du quinze, à tel point que j’ai été profondément dégoûté qu’ils ne gagnent pas contre l’Angleterre. »
Après ces huit semaines de bonheur, Lakafia va retrouver, dès lundi, ses amis du 7. « Même si nous n’avons aucune certitude, regrette le Tourangeau, je n’ai qu’une idée en tête les J.O de Tokyo, où je veux décrocher une médaille. Si tu n’as pas d’objectif, tu n’avances pas. Restons motivés, sinon nous passerons à la trappe au T.Q.O à Monaco. »
Ce stage va servir de remise à niveau. Ensuite, la bande à Jérôme Daret, l’entraîneur du 7, montera en puissance. « Nous en saurons plus rapidement sur notre calendrier, espère Lakafia. Je souhaite de tout cœur que le tournoi de Hong-Kong ait lieu en avril, car cela va faire un an que nous n’avons pas joué. » Cela commence à dater.
BERTRAND BOURGEAULT
Le groupe France 7. Alerte Lécluse, Benard, Bouhraoua, Colombet, Delibes, Huyard, Iraguha, Lakafia, Laugel, Mazzoleni, Mignot, O’Connor, Parez-Edo Martin, Riva, Sepho, Simon, Trouabal et Valleau.
Pierre Gilles Lakafia (à g.) aux côtés de Christophe Reigt, actuel manager de l’équipe de France à 7, passé également par l’UST lors de la saison 2005-2006 (Photo D.R.)