Merci encore Jeannot pour cette année de rêve !

13 juillet 2020

Merci encore Jeannot pour cette année de rêve !

A Tours, où il est resté cinq saisons, personne n’a oublié le Béarnais Jean Anturville, disparu brutalement l’hiver dernier, à 55 ans, suite à un malaise cardiaque lors d’une partie de chasse. En ce 17 juin, date anniversaire des dix neuf ans du titre de l’UST, championne de France en 2001, inévitablement, nos pensées vont vers l’enfant de Bizanos.

Au terme d’un parcours proche de la perfection – 19 victoires pour seulement 5 défaites – l’UST décrochait face à Albi (18-12), à Angoulême, son deuxième Bouclier, quatre ans après celui obtenu par Hugues Lavollée et les Barjots face à Limoges (26-20). Grâce notamment à Laurent Lageyre, auteur de tous les points tourangeaux. Du coup, Martial Carrière et ses partenaires accédaient à la Pro D2. Pour la première fois, un club du Centre de la France allait vivre une aventure professionnelle, qui verra des équipes comme Brive, Bayonne, Toulon, Mont de Marsan, Montpellier et le Métro Racing venir à Tonnellé.

Cette consécration, Tours la doit en grande partie à Anturville, l’ancien demi de mêlée de Pau, Dax et Morlaas. Cet amoureux de la Section a notamment lancé la génération des Damien Traille et Imanol Harinordoquy pour ne citer qu’eux. Sur sa carte de visite, on relève des titres à foison : champion de France Crabos en 1998, puis Reichel en 2000 avec Pau, champion aussi avec Béziers en 2010 et, bien sûr, avec l’UST. Sacré bonhomme pour un sacré palmarès.

« Jean était un passionné, un homme de caractère et il se trompait rarement sur le recrutement » rappelle Martial Carrière, l’actuel entraîneur de Chinon. Dans ses bagages, Anturville avait amené quelques solides éléments du terroir béarnais, comme Esterez, Labrit et Vitini, qui rejoignaient les Ruiz, Bugard et Malié.

Esterez, devenu dirigeant à l’UST, se souvient de l’homme. « C’était avant tout un fin stratège, assure-t-il. Très pointu dans l’analyse. Il savait préparer une équipe. Jean adorait entraîner les avants, même s’il était adepte d’un rugby total et débridé. Un peu bourru, mais très apprécié. Il a su faire grandir l’UST. » Pour avoir réussi notamment une greffe de … Pau.

BERTRAND BOURGEAULT

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