Des raisons d'espérer pour l'UST …

6 mars 2020

Des raisons d’espérer pour l’UST …

Dans tout match, il faut savoir puiser des motifs d’espérance. Si le cuisant revers du week-end dernier en terre chinonaise (20-18) a profondément affecté le moral des Tourangeaux, il ne sert à rien de se lamenter. Il faut vite se laver la tête, se remettre au boulot, afin de repartir du bon pied dans une semaine lors de la venue d’Angers à Tonnellé.

Histoire de redonner du cœur à l’ouvrage aux coéquipiers de Thomas Rougebec, nous avons remonté le temps et fouillé dans nos archives pour voir que, parfois, des moments de détresse peuvent engendrer des instants de bonheur intense… comme cela a été le cas lors de la saison 1983-1984. Cette année-là, en effet, l’UST a d’abord côtoyé l’enfer, avant de connaître le paradis.

L’exercice 1982-1983 marquait la fin de la période Bernard Labrande comme entraîneur de l’UST, après six saisons de bons et loyaux services. En perte de vitesse, le club, après avoir évolué quatre saisons durant à l’échelon supérieur, était rétrogradé en Troisième Division. Alain Guérad prenait alors le relais. Au niveau de l’équipe, on notait notamment les retours de Jean Claude Morice et Claude Billy de Saint Pierre et les débuts du junior Laurent Marty à l’ouverture. De glorieux anciens comme les Jean Jacques Ensergueix, Dominique Bernard, Loïc Martin, Bernard Hainault, Joël Popelin, Patrick Edelin, Jean Pierre Marné, Pascal et Philippe Lafond, Denis Faure ou encore Bruno et Benoît Sebillet, l’actuel président, figuraient au sein de l’effectif.

Cent soixante clubs (20 poules de 8) étaient au départ. Versé dans une poule à forte coloration francilienne avec l’EDF, Maisons Laffitte, Antony, Ris Orangis et le Stade Français, les hommes de Bernard Coutant, l’emblématique président de l’UST, retrouvaient deux autres clubs de l’Orléanais avec Vierzon et Chinon.

Le premier derby des retrouvailles face à nos amis de Chinon a lieu le 2 octobre 1983. Et là, surprise de taille, puisque les hommes d’Alain Vacher l’emportent (15-7) à Tonnellé. Pour la petite histoire, on soulignera que c’est Charly Pichonnière, le « traître », passé de l’UST à Chinon, à l’intersaison, qui crucifiait l’UST sur un essai inscrit à la 80e minute, à la suite d’un astucieux coup de pied à suivre de Beaumont, un demi de mêlée venu de Mont de Marsan et qualifié le vendredi soir, deux jours avant le derby.

Le match retour se disputait le 7 janvier 1984 au stade Raymond-Bourdon. Et là rebelotte, Chinon doublait la mise (9-6). Les retours de Thierry Neveu au talonnage, de Joël Popelin en numéro 8 et de Pascal Lafond à la mêlée ne changeaient rien à la donne, l’UST subissait de nouveau la loi de son voisin. Perdant momentanément la suprématie régionale… Mal partis, les Tourangeaux parviendront toutefois à redresser la situation lors de la phase retour en décrochant, à l’inverse de Chinon, leur billet pour les phases finales.

Après avoir éliminé, en 32e de finale, l’EDF (9-3 a.p), à Bonneval, l’UST signait son retour en Deuxième Division, le 1 avril – non ce n’est pas un poisson – en triomphant de justesse de Thouars (7-6) à… Chinon. Grâce à un drop du capitaine Serge Dubois (5e), qui a fini la rencontre avec l’épaule déboîtée et un essai de Pascal Lafond (25e).

L’aventure s’achevait en 8e de finale, à Roanne, face au Las Toulon (18-10), une équipe d’un quartier toulonnais. Qu’importe, l’UST remontait en Deuxième Division comme au terme des saisons 72-73 et 78-79.

Trente six ans plus tard, l’UST a donc connu sa première défaite face à Chinon. Doit-on y voir un signe du destin ? L’UST va-t-elle marcher sur les traces de la troupe de Serge Dubois et retrouver la Fédérale 2. Réponse le 24 mai au terme des seizièmes de finale retour. A Thomas Rougebec et à ses potes, maintenant, d’écrire l’histoire. Ils en ont les moyens.

                                                                                                                                             BERTRAND BOURGEAULT

 

> Tours – Chinon : 7-15 (0-3). Arbitre M. Lambert (Ile de France).

Tours : une pénalité (68e) de Faure. Un essai collectif (74e).

Chinon : un essai de Pichonnière (80e). Trois pénalités (16e, 51e, 55e) et une transformation de Denis.

Tours. Marné – Ecallard, Lagrange, Dubois, Médiavilla – (o) Marty, (m) Faure – Ensergueix, Morice, F. Moreau – Popelin, Hainault – Bernard, Doux, Favro (cap). Entraîneur : Guérad.

Chinon. Mezerette – Morin, Denis, P. Robin, Swiatkiewiez – (o) Pichonnière, (m) Beaumont – Serdot, J.C. Robin, Lafond – Giraudeau, Maulavé – Fabien, Gabory, Laudière. Entraîneur : Vacher.

 

> Chinon – Tours : 9-6 (3-6). Arbitre M. Vedrenne (Limousin).

Chinon : deux pénalités de Mezerette (7e) et Denis (67e). Un drop (55e) de Mezerette.

Tours : deux drops (1ere et 21e) de Dubois.

Chinon. Leroy – Morin, Denis, P. Robin, Asselin – (o) Mezerette,  (m) Beaumont – Serdot, C. Robin, Maulavé – Laudière, Giraudeau – Fabian, J.C. Gabory, A. Gabory. Entraîneur : Vacher.

Tours. Marty – Ecallard, Lagrange, Mediavilla, Laget – (o) Dubois, (m) P. Lafond – Ensergueix, Popelin, F. Moreau – Mary, Chassemont – Bernard, Neveu, Favro (cap). Entraîneur : Guérad.

 

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