Cohen : « Ce doit être la fête de l'UST »

22 février 2020

Cohen : « Ce doit être la fête de l’UST »

Après avoir trébuché la semaine passée à Trignac (19-7), les Tourangeaux se doivent impérativement de renouer avec la victoire, dimanche à Tonnellé, face à leurs voisins du Stade Poitevin, leader incontesté de la poule. Histoire de rester collé au groupe de tête.

Depuis la nuit des temps, les derbies entre Tours et Poitiers ont toujours donné lieu à de chaudes explications. Même si la confrontation entre les deux équipes n’a, désormais, plus la même saveur que par le passé, ce genre d’affiche reste toujours un rendez vous important. Il en ira de même ce week-end, où dans les deux camps, pour des raisons différentes, on attend ce choc de titans avec impatience. Honneur aux visiteurs. Sans aucune contestation possible, les Poitevins représentent ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle dans le secteur.

Les chiffres se suffisent à eux-mêmes. Leur bilan est éloquent : treize succès en quinze journées. Une défaite à Saint Malo (31-27) et un nul, à Rebeilleau, face à Trignac (20-20). Soit un parcours proche du sans faute, qui impose le respect.

« Ils ne sont pas premiers par hasard, reconnaît humblement Franck Cohen, l’entraîneur de l’UST. Ils sont meilleurs que nous. Pour espérer l’emporter, il va falloir sortir un match plein de détermination avec de la qualité technique. Je ne m’inquiète pas, mes hommes sont prêts. Le faux-pas de Trignac est oublié. Cette semaine, je les ai sentis perturbés à l’approche de ce derby. Ils ont une envie folle de se jauger. C’est un des matches les plus excitants à jouer de la saison. Il y aura du monde à Tonnellé. Les joueurs vont vouloir prendre du plaisir et en donner pour récompenser le travail de tous les bénévoles, qui travaillent au quotidien dans l’ombre, comme Kader, Thierry Neveu, Bernard Lapeyre ou encore Jean Baptiste Blanchard. Ce doit être la fête de l’UST. »

Dans le camp d’en face, Thomas Cassen admet que son équipe, qui vient d’atomiser Saint Nazaire (49-10), la semaine passée, se déplace sans la moindre pression. « On s’attend à un gros match, confesse le responsable des avants poitevins et ancien troisième ligne de l’UST. Ce match aura valeur de test. Pour nous, il constituera une étape supplémentaire dans la construction de notre jeune groupe. »

De nombreux retours

Pour que Tonnellé demeure une forteresse imprenable, l’UST misera sur le retour de nombreux blessés. Absents à Trignac, Bastien Biet, Thomas Soulié et Jean Baptiste Lépine, soit toute la troisième ligne, sont de retour aux affaires. Tout comme Paul Lebrault à l’arrière et Rémy Perchais à l’aile. Sans oublier le talonneur David Gabory et le polyvalent Pierre Marie Giffard en demis. Bref, des atouts maîtres.

« Leurs retours sont sécurisants, se félicite Franck Cohen. La présence de Bastien (Biet) rassure ses partenaires. Surtout les jeunes. Un garçon comme Thomas (Soulié) rend l’équipe intelligente. Il sait trier les ballons et manage un peu le groupe. Enfin, derrière, Paul (Lebrault) amène ses cannes et de la vitesse. »

Comme la météo s’annonce clémente, toutes les conditions semblent requises pour que les habitués de Tonnellé assistent à une affiche somptueuse. « Les Poitevins restent sur une série impressionnante, prévient encore Cohen. Suite au carton infligé à Saint Nazaire (49-10), iIs sont en pleine confiance. J’espère qu’on saura prendre une entame de feu pour se mettre sur de bons rails et ne pas être obligés de courir après le score. A nous de les faire douter. Il sera aussi important de ne pas faire de fautes, car, avec Emilien Monrizeau, leur buteur, la sanction est immédiate. » A l’aller, il avait été le bourreau de l’UST, défaite 21-18, en inscrivant la totalité des points poitevins. Dimanche dernier, Monrizeau a encore marqué 24 des 49 pts du Stade Poitevin. C’est dire le danger..

Précisons pour terminer que la dernière victoire des Poitevins, à Tonnellé, remonte au 8 octobre 1995. Ce jour-là, Poitiers l’avait emporté (23-6). Soit près d’un quart de siècle. L’UST entend bien poursuivre sur la même dynamique et prolonger cette disette. Méfiance toutefois, car Poitiers, l’an passé, avait arraché le nul (12-12).

BERTRAND BOURGEAULT

TOURS – STADE POITEVIN, dimanche 15 heures à Tonnellé. Arbitre Emmanuel Gandia (Ligue Ile de France)

Tours. 15. Lebrault – 14. Etamé, 13. Pionneau, 12. Balmens, 11. Lacroix – (o) 10. Rivière, (m) 9. Denormandie – 7. Breil, 8. Soulié, 6. Biet – 5. Taylor, 4. Girardeau – 3. Grelle, 2. E. Sebillet, 1. Rougebec (cap). Remplaçants : 16. Ravilly, 17. Gabory, 18. Lepine, 19. Raguin, 20. Giffard, 21. Labergère, 22. Perchais. Entraîneurs : Cohen et Velez.

Seizième journée

Dimanche 15 heures : Fougères – Le Mans, Saint Malo – La Baule, Auray – Plouzané, Chinon – Trignac, Saint Nazaire – Angers et Tours – Poitiers.

Classement. 1. Poitiers 62 pts ; 2. La Baule 59 ; 3. Tours 54; 4. Trignac 50 ; 5. Saint Nazaire 43 ; 6. Chinon 36 ; 7. Saint Malo 34 ; 8. Auray 27 ; 9. Plouzané 26 ; 10. Angers 21 ; 11. Le Mans 17 ; 12. Fougères 5.

Prochaine journée. Samedi 29 février (16 heures) : Chinon – Tours. Dimanche 1 mars : La Baule – Fougères, Plouzané – Saint Malo, Trignac – Auray, Le Mans – Saint Nazaire, Angers – Poitiers.

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