Michael Foyang, puissant et véloce, aura été l'homme clef du succès tourangeau à La Baule. On le voit ici contre Chinon, avec à ses côtés Lavergne. (Photo Philippe Maître)
On ne parlera pas de hold-up mais presque. Si la réserve de l’UST est parvenue à s’imposer dimanche à la Baule (25-16), reconnaissons que ce nouveau succès ne l’a pas été au terme d’une rencontre pleinement aboutie.
A dix minutes du coup de sifflet final, les Tourangeaux étaient, en effet, menés (16-15). Ce n’était que le reflet logique d’une prestation plus que moyenne. La Baule, qui n’avait subi qu’un seul revers sur ses terres face à Saint Nazaire (10-6) avait à cœur de terminer la phase aller sur une bonne note. Et comme l’UST n’était pas dans son assiette, la défaite semblait inéluctable.
« Nous avons commis des fautes défensives inhabituelles, déplorait l’entraîneur Christophe Courtillé. En plus, nous avons été trop indisciplinés. » Au point de se retrouver un moment à treize contre quinze avec les sorties sur cartons de Scicluna et Donneau.
En fait, tout a basculé sur la fin. « Nous avons retrouvé des avants conquérants, se félicite Courtillé, qui nous ont remis dans le sens de la marche. » Mal en point, l’UST s’en remettait à son buteur Jonathan Donneau pour repasser devant (18-16, 77e). Revigorés, les Tourangeaux privaient même les Baulois du bonus défensif. Michael Foyang signait une dernière action d’éclat pour envoyer Guillaume Caillé à l’essai. Tours l’emportait (25-16) après la transformation de Donneau.
Dans ce match raté, l’UST a inscrit trois essais par Foyang (10e), Lavergne (68e) et Caillé (79e). Donneau réussissant deux pénalités (34e et 77e) et deux transformations. Titularisé à l’arrière, Michael Foyang a été l’artisan principal du neuvième succès tourangeau. Très en verve, le Camerounais a marqué le premier essai et offert les deux autres à ses partenaires.
Sur la première action, alors que l’UST était en souffrance près de sa ligne, un ballon gagné par les avants était vite écarté. Foyang mettait le turbo pour remonter le terrain sur 80 mètres. Stoppé dans sa chevauchée fantastique par une cuillère, il trouvait toutefois le temps de servir Lavergne pour l’essai qui permettait à Tours de reprendre la tête (16-15, 69e). La suite, vous la connaissez…
Grâce à cette victoire, Tours conserve sa deuxième place et se rapproche momentanément de Saint Nazaire, le leader (47 pts contre 45), mais les Nazairiens comptent un match en moins, car ils n’ont pu jouer à Auray pour terrain impraticable.
BERTRAND BOURGEAULT