Rivière : « Je veux prendre l'ouverture »

15 novembre 2019

Rivière : « Je veux prendre l’ouverture »

Même si plusieurs élèments comme Lebrault, Lacroix, Labergère, Mouapi, Denormandie, Biet, Kellogg manqueront à l’appel, l’UST entend bien garder le cap et poursuive par un succès bonifié, dimanche à Tonnellé, devant Auray. Pour l’occasion, le staff a décidé de lancer dans le grand bain Donatien Rivière, l’ancien numéro 10 de Vendôme. Découverte.

Au sein du club, Donatien Rivière était un peu attendu comme le messie. Il le sait. Annoncé comme la recrue phare, le garçon, timide et réservé au demeurant, mais la tête, visiblement, bien sur les épaules, s’empresse de calmer le jeu.

« Certains pensaient que j’allais arriver en bombant le torse pour débuter d’entrée en première, pas moi. Je savais que j’aurais besoin d’un certain temps d’adaptation pour m’intégrer. Il me fallait découvrir mes nouveaux coéquipiers, prendre mes repères et appréhender le niveau supérieur. » Après l’avoir lancé comme remplaçant en équipe fanion contre Trignac, le 13 octobre, puis, dimanche dernier à Angers, Cohen et Velez ont jugé que le moment était venu de le titulariser en équipe première.

« Donatien s’acclimate de mieux en mieux à notre schéma de jeu, se réjouit Cohen. A son arrivée, il était un peu stressé. Désormais, il vit bien et s’est bien intégré dans le groupe. A lui de prendre le jeu à son compte. Il en a les moyens. Il doit aussi plus utiliser son jeu au pied, qui est l’un de ses points forts et apprendre à moins écouter ses partenaires. »

Dimanche, Jean Philippe et Béatrice, ses parents, ont prévu d’être dans les tribunes pour assister à son baptême du feu. A 26 ans, Donatien (1,82m, 82 kg) ne semble pas impressionné. « La pression, je l’ai eue contre Trignac, avoue cet ingénieur en chaudronnerie, appelé dans l’avenir à prendre la suite de son père dans l’entreprise familiale. Je suis serein et confiant. La demie heure jouée à Angers avec Giffard m’a beaucoup aidé. Les copains m’ont beaucoup parlé, je me sens prêt. Je veux prendre l’ouverture et m’imposer comme le numéro un, afin de répondre aux attentes de tout le monde. »

Déjà 77 points au compteur

En trois mois, le gamin de Vendôme a mûri. Il a d’abord fait ses gammes en réserve. Avec succès. Vingt deux points devant Fougères, puis vingt cinq face à Plouzané, avec un essai et un dix sur dix dans les transformations, l’ont amené à un joli total de 77 points en sept rencontres. Dimanche, tous les regards seront braqués sur lui, Rivière n’appréhende pas cette première. Au contraire, il savoure et mesure le chemin parcouru. Ecoutons-le.

« J’ai le rugby dans les gènes, raconte Donatien. Mon père, mes oncles l’ont pratiqué à Vendôme, où j’ai débuté à cinq ans. Très vite, buter est devenu une passion. A treize ans, j’adorais cela. Mes deux idoles étaient Fred Michalak et Jonny Wilkinson. En regardant Wilko, j’ai vite compris qu’on n’avait rien sans travailler. A Vendôme, je venais seul taper le dimanche matin avant les matches. Je m’enfermais dans ma bulle. C’était mon plaisir. Et puis, ces dernières saisons, je me lassais d’évoluer en honneur, j’ai eu envie de découvrir le niveau au dessus. Si je suis venu à Tours, c’est grâce à Robin Ledoux. Nous sommes amis. Un jour, en discutant, il m’a avoué que Tours cherchait un ouvreur buteur. Je me suis alors décidé à franchir le cap. J’ai rencontré Franck (Cohen) et, très vite, nous nous sommes mis d’accord. »

A l’intersaison, Rivière déménage pour Tours. Avec Maeva, sa copine, venue pour ses études d’infirmière. Mi octobre, l’idylle se termine. Donatien retourne chez ses parents à Vendôme. « Du coup, précise-t-il, je fais le trajet trois fois par semaine en co-voiturage avec Aymeric (Grelle) et Thomas (Balmens), mon ami avec qui j’ai joué à Vendôme. »

Arrivé sur la pointe des pieds, Rivière a d’abord regardé et écouté. « La Fédérale 3, je découvre, mentionne le numéro 10 de l’UST. Ca va plus vite et, à Tours, les joueurs ont la pointure au dessus. Maintenant, c’est à moi de prouver et de m’affirmer. »

Voilà tout le mal que l’on peut lui souhaiter. Rivière et l’UST ont tout à y gagner. Alors, bon vent, Donatien.

BERTRAND BOURGEAULT

Nicolas Guyou, le deuxième ligne de l’UST, international suisse, joue ce week-end, avec son équipe nationale en Lituanie.

Tours – Auray dimanche 15 heures à Tonnellé. Arbitre Jean Baptiste Descoqs (Ligue d’Ile de France)

Tours. 15. B. Ledoux – 14. Etamé, 13. Balmens, 12. R. Ledoux, 11. Perchais – (o) 10. Rivière, (m) 9. Giffard – 7. Guillemet, 8. Soulié, 6. Breil – 5. Taylor, 4. Girardeau – 3. Grelle, 2. Gabory, 1. Rougebec (cap). Remplaçants : 16. Chartrin, 17. E. Sebillet, 18. Diarra, 19. Raguin, 20. Mery, 21. Foyang, 22. Lavergne. Entraîneurs : Cohen et Velez.

Huitième journée

Dimanche 15 heures

Fougères – Trignac

Saint Malo – Chinon

Tours – Auray

Saint Nazaire – Plouzané

Poitiers – La Baule

Angers – Le Mans

Classement. 1. La Baule 31 pts; 2. Tours 26; 3. Poitiers 23; 4. Saint Nazaire 22; 5. Trignac 19; 6. Chinon 18; 7. Saint Malo 17; 8. Plouzané 13; 9. Le Mans 8; 10. Auray 8; 11. Angers 7; 12. Fougères 4. (Le Mans et Poitiers, un match en moins).

Prochaine journée (dimanche 24 novembre) : Chinon – Fougères, Auray – Saint Malo, Trignac – Saint Nazaire, Plouzané – Poitiers, La Baule – Angers, Le Mans – Tours.

La réserve de l’UST jouera en lever de rideau à 13h 30 dans la composition suivante. 15. Caillé – 14. Quignodon, 13. Pionneau, 12. Guerche (cap), 11. Lavergne – (o) 10. Donneau, (m) 9. Blanchard -7. Augier, 8. Scicluna, 6. Naud – 5. Lépine, 4. Tirmarche – 3. Ribbes, 2. Ravilly, 1. Ksoureli. Remplaçants : 16. Berthault, 17. Launay, 18. Ronceret, 19. Attencia, 20. Barthélémy, 21. Giraud, 22. Darneau. Entraîneur : Courtillé.

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