Carrière : « Malheur au vaincu ! »

8 mars 2019

Carrière : « Malheur au vaincu ! »

A la veille du derby tant attendu, samedi 18h au stade Raymond-Bourdon, Martial Carrière, l’entraîneur de Chinon et ancien champion de France avec l’UST en 2001, fait le point. Il évoque la journée de samedi, la saison de Chinon, le derby bien sûr, et comment il le voit. Morceaux choisis.

 

« Une grande fête samedi »

 

«  L’an passé, nous avions mis sur pied une journée de fête avec la venue de Bernard Laporte, président de la Fédération française. Nous avions fait le plein. Avec 2500 spectateurs. Cette saison, il n’y a aura pas l’effet Laporte, mais nous tablons sur autant de monde. Nous lorgnons vers la météo et, normalement, il ne devrait pas pleuvoir. Nous avons voulu profiter de ce choc entre voisins pour organiser une grande fête. On a décidé d’avancer le match au samedi pour en faire une rendez-vous festif entre joueurs, entraîneurs, dirigeants et supporteurs. On se connait tous, on veut que tout le monde en profite. Il y aura deux matches de jeunes au programme dès 14h, puis 16h entre les cadets et juniors de Chinon et de Châteauroux. Puis derrière, 16h30 pour les équipes d’Excellence B et 18h pour les équipes premières. Avec barnum et village géant. »

« Blois est en pôle position »

« Chinon se rapproche de l’UST, mais n’a jamais battu Tours. A l’aller, nous étions passés très près de l’exploit à Tonnellé, encaissant une pénalité sur la fin (8-7). Ce revers m’a laissé un goût d’amertume. Réussirons-nous cette fois à faire chuter Tours ? C’est l’objectif, mais nous savons pertinemment que Tours, à égalité de points avec nous, viendra avec les mêmes intentions. Les deux équipes visent la qualification pour les phases finales. Ce derby reste toujours spécial. Les joueurs se connaissent, certains ont évolué dans les deux camps. Personnellement, j’ai joué aussi à Tours. Darthevel et Cohen sont des amis. J’ai coaché avec Franck à Orléans. Il y a un profond respect entre nous. En terme d’émotion, c’est particulier. Inévitalement, nous nous focalisons plus sur le résultat. Actuellement, Blois compte cinq longueurs d’avance sur nous. Soit une victoire en plus. Ils sont en pôle position. Sans doute les mieux placés, mais il reste quatre journées. Tout peut arriver. Ce derby, c’est un tournant. Malheur au vaincu. Celui qui perdra verra sans doute s’éloigner les phases finales .»

«  J’attendais mieux de Chinon »

« Selon moi, Poitiers est la meilleure équipe de la poule. Ce sont les seuls à s’entraîneur trois fois par semaine. Il n’y a pas de secret. Derrière, c’est très serré. Longtemps, nous avons figuré dans le quatuor de tête. La défaite à Guéret (30-24), dimanche dernier, nous a fait très mal. Il nous manque une victoire au compteur. Nous pouvions l ‘obtenir à Tours, ou, chez nous, devant Poitiers. Je m’attendais à une place dans les quatre premiers. Je reste un peu sur ma faim, j’attendais mieux de Chinon. Certes, nous sommes dans les clous, mais ce sera dur .»

« J’ai du mal à me projeter »

« Comment se déroulera le match ? Sincèrement, j’ai du mal à me projeter. Ca se jouera où il y aura des espaces… J’aimerais pouvoir mettre en place une stratégie, mais, dans ce genre de match, tout peut arriver. Le match peut être débridé ou cadenassé. A Guéret, je m’attendais à un match rugueux et fermé. A l’arrivée, nous avons eu six essais et une partie débridée (défaite 30-24). Alors, on verra… »

 

Propos recueillis par Bertrand Bourgeault  

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