Après avoir fait des apparitions en première, John Kellogg a mûri. Il incarne l'avenir de l'UST. THOMAS ROUGEBEC, capitaine de l’UST
Sourire aux lèvres, Thomas Rougebec était rayonnant dimanche vers 17h30. En bon capitaine, contre vents et marées, il s’emploie chaque semaine aux entraînements, chaque dimanche pendant les matches, à montrer l’exemple et à secouer ses partenaires. Usant quand les résultats ne suivent pas. Réjouissant quand la victoire est au bout. Et quand la manière s’y ajoute, c’est le pied…
C’était le cas après le large succès (36-0) face aux Auvergnats.
« Depuis un moment, nous avions la tête dans le seau, résume Rougebec. Une défaite supplémentaire et nous étions la tête sous l’eau. Ca tient à peu de choses… » L’UST a su faire pencher la balance du bon côté. Pour la plus grande joie de Rougebec, qui, après coup, reconnaissait avoir eu une peur bleue de prendre un rouge.
« J’avais déjà écopé d’une biscotte en première mi temps, raconte-t-il. Quand au début de la seconde, j’ai vu l’arbitre mettre la main à la poche, j’ai cru devoir abandonner mes coéquipiers. » Mr Danois, le référé, en décida autrement. Rougebec s’en sortait bien.
Qui sait, ce précieux succès obtenu dans la grisaille de février, fera peut-être date dans la saison des Tourangeaux. L’avenir nous le dira. En tout cas, Rougebec tournait vite la page pour basculer sur le match de Vierzon, samedi soir.
« Il faut savoir garder les pieds sue terre, prévenait-il. Cette victoire nous remet dans la course, mais il ne faut pas s’enflammer. Nous sommes capables de bien jouer. Maintenant, il faut enchaîner et signer une série. Si nous chutons à Vierzon, nous perdrons tout le bénéfice des points pris devant Riom, Nontron et Montluçon. Il faut penser à Vierzon et aux derbies à venir contre Poitiers, Chinon et Blois. C’est là que tout se jouera. Mettons nous bien cela dans la tête. »
Avant d’aller fêter la victoire, Thomas Rougebec tenait à rendre hommage à ses hommes. « Je suis fier de la prestation de tous. Je retiens l’envie et la détermination de chacun. Nous ne nous sommes pas attardés sur les absents, sur l’état du terrain. Nous avons avant tout penser à jouer. Cela fait plaisir. Désormais, il faut engranger de la confiance pour aller de l’avant. »
Avant de filer sous la douche, Rougebec tenait à ressortir les sorties de certaines pousses qui commencent à éclore. « Je suis content des petits jeunes comme Clément (Pionneau) et John (Kellogg). Incorporés depuis plusieurs semaines, ils avaient du mal à s’affirmer et commençaient à se poser des questions. Devant Montluçon, ils se sont affirmés. J’en suis ravi. Il ne faut pas se mentir. C’est la jeunesse de demain. Ils incarnent l’avenir de l’UST. »
Ce ne sont pas les deux coachs, qui nous démentiront. Dimanche, ils ont trouvé deux élèments supplémentaires pour étoffer l’effectif unioniste. Deux jeunes aux dents longues, sur qui Tours peut désormais compter.
Bertrand Bourgeault