C’est fait ! Tours cherchait un avant puissant et franchisseur. Avec l’Argentin Leonardo Marquez (22 ans, 1,90m, 110 kg), transfuge de Beaune (Fédérale 1), en Côte d’Or, l’UST l’a trouvé. Découverte.
Dès dimanche, les supporteurs tourangeaux découvriront Marquez, le joueur souhaité par Pascal Sassi et son staff. Même s’il est jeune, ce dernier devrait constituer un renfort de poids. Pour sa première apparition, il débutera en équipe réserve.
« A l’entraînement, nous avons pu vérifier qu’il correspond tout à fait au profil souhaité, se réjouit Pascal Sassi. Ballon en main, il semble très à l’aise. C’est un joueur rugueux, dur sur l’homme et il franchit. Capable d’officier en numéro 8 ou deuxième ligne. Un élément polyvalent. Cela me convient, comme mon objectif est de jouer avec cinq troisièmes lignes, afin de pratiquer un jeu de mouvement. » Sébastien Velez se montre également enthousiaste. « Il est très affûté et semble doté de qualités techniques intéressantes. Pour lui, le changement est rapide, il va falloir qu’il s’intègre dans le groupe. »
Il connaît Tonnellé
Curieusement, Leonardo Marquez, avant de porter le maillot de l’UST, connaît déjà la pelouse de Tonnellé. Il l’a, en effet, foulé en septembre 2019 avec Châteauroux face à Angers. Originaire de Salta, à la frontière de la Bolivie, le cadet d’une famille de trois enfants, a effectué ses premiers pas en France au RACC, où il a opéré durant deux saisons (2019-2021), en Fédérale 3 en compagnie de Camille Alexandre Nicolaud, autre recrue de l’UST cette saison.
En fait, c’est à Beaune, en Bourgogne, où l’Argentin avait muté pendant l’été que le staff est allé dénicher ce renfort de dernière minute, qu’il fallait qualifier avant le 30 septembre. « J’avais signé à Beaune, raconte Marquez. Très rapidement, j’ai fait marche arrière, car je me suis aperçu que la proposition ne correspondait pas à mes attentes. »
Sur le plan rugby, Marquez n’avait pourtant pas à se plaindre. Après avoir repris l’entraînement mi-juillet, il figurait dans le groupe pour affronter Massy, en amical, avant de disputer les trois premières rencontres de championnat de Fédérale 1 ponctuées d’une défaite contre le Stade Métropolitain (27-16), puis de deux succès face à Issoire (29-13) et à Nuits Saint Georges (26-12).
L’homme est déjà dans le coup physiquement et rien ne s’oppose donc à ce qu’il enfile le maillot orange et bleu, puisque sa licence a été délivrée jeudi par la FFR. A quel poste ? La réponse appartient au duo Sassi – Velez.
Ses idoles : Chabal, Matera et Kremer
Après avoir débuté par le football, dès l’âge de 9 ans, Marquez, un an plus tard, s’est mis au ballon ovale au club de Mendoza. « Je suis avant tout un numéro 8, mais je peux aussi jouer deuxième ligne, avoue l’Argentin, dont les idoles se nomment Sébastien Chabal, mais, surtout, les internationaux Pumas, Pablo Matera et Marcos Kremer du Stade Français.
Retenu très jeune, en Argentine, au sein de sélections régionales, Marquez a voulu tenter l’aventure pour se jauger et savoir, au contact du rugby français, jusqu’à quel niveau il pouvait prétendre évoluer. Détenteur d’un Bac économie, Marquez a entrepris des études de médecine, avant de devoir abandonner pour des raisons financières. « J’aimerais bien reprendre mes études et viser un BTS en économie, annonce le gentil Leonardo, qui parle français couramment, ainsi qu’espagnol, portugais et anglais, mais, dans un premier temps, je vais me contenter de trouver un job. »
Voilà ses intentions. Après avoir satisfait à toutes les démarches administratives, Marquez s’est rendu cette semaine à Châteauroux pour valider son permis de conduire. Arrivé en Touraine le 29 septembre, Marquez est hébergé, dans l’attente de trouver un logement, au Faisan à Saint Avertin, chez l’ami Pascal Bourgueil, partenaire du club
Il vit seul en attendant la venue de Sarah, sa copine, actuellement étudiante à distance à la FAC de droit de Toulouse. « Je suis très content de venir à Tours, avoue Marquez. Le club m’a très bien accueilli. Je voudrais aider l’UST à monter en Fédérale 1. J’aimerais bien me fixer et rester plusieurs années à Tours. »
Voilà un discours, qui devrait plaire à Benoît Sébillet, le président de l’UST.
BERTRAND BOURGEAULT