Pour son premier déplacement à Sarcelles, l’UST a subi un lourd revers (41-23). Après avoir failli boire la tasse, les Tourangeaux ne sont pas passés loin d’un bonus défensif. Analyse.
Suivant que vous soyez optimistes ou pessimistes, il y a deux lectures possibles après la seconde défaite de l’UST. Cinq essais à deux. Un net avantage (34-9, 42e). Tours semblait courir à la catastrophe. « A ce moment là, j’ai eu très peur de prendre une valise, avoue le président Benoît Sébillet. Nous étions privés de munitions en touche et, en défense, nous commettions de graves erreurs. » A l’attaque du second acte, l’UST donnait donc l’impression de ne pas être invitée…
« Nous avons connu du retard à l’allumage, concède Nicolas Guyou, complètement rincé après avoir été au charbon pendant 80 minutes. Cette fois, nous avons pu vérifier que la Fédérale 2, c’est un cran au dessus. L’an passé, tu pouvais passer sur un exploit individuel. Désormais, c’est impossible, les espaces sont réduits et tout est bouclé. De plus, tu paies cash la moindre erreur de défense. Dans ce registre, nous leur offrons deux essais cadeaux. Il va falloir se remettre au boulot pour corriger le tir. »
Au bord du naufrage…
Mal partie, l’UST, qui aurait pu revenir à 20-16 au repos en concrétisant par un essai la longue chevauchée de Lebrault, connut l’amertume de prendre un contre de 90 mètres (27-9), avant de céder de nouveau dès la reprise (34-9). Au bord du naufrage, Tours a su faire front avec courage et resserrer les boulons. Pour preuve, l’UST, grâce à deux essais en débordement de Etamé (34-16, 57e), puis, tout en puissance, de Mbokanga (41-23, 68e) revenait dans le match.
La physionomie de la rencontre changeait alors brutalement. Tous se libérait pour jouer un maximum de ballons. Sarcelles, trop confiant, levait le pied et Tours affichait un autre visage. Aux abois, les Val d’Oisiens multipliaient les fautes. Le référé, curieusement répertorié à la Ligue d’Ile de France, sortait les biscottes, sans aller jusqu’à accorder un essai de pénalité. Réduit à quatorze, puis à treize, Sarcelles était alors à la peine. Tours, trop lent dans ses prises d’initiatives et mal inspiré dans ses choix, ratait l’occasion de revenir totalement dans la partie.
Les plus optimistes prétendront que l’écart final ne refléte pas la différence entre les deux équipes. Peut-être, mais à un moment donné, l’addition aurait pu être plus salée. Alors si prêt, si loin… un refrain bien connu.
Malade et l’ombre de lui même, Bastien Biet, sorti prématurément, se refusait à dramatiser. « Nous n’avons pas à rougir de cette défaite, admettait le bouillant troisième ligne. Même si nous n’avions pas tous nos atouts majeurs, les remplaçants ont su s’y filer. Jamais, ils n’ont baissé les bras. Une nouvelle fois, nous avons été dans la réaction. Il va falloir y remédier. Nous poursuivons notre apprentissage à ce niveau. N’oublions pas que nous sommes promus et, eux, aguerris aux joutes de la Fédérale 2. Sarcelles est une équipe de haut de tableau. Pas grand monde ne viendra gagner chez eux. »
Pire, sans risquer se tromper, nous pouvons ajouter que l’UST, lors de ce premier bloc, a tiré trois grosses cylindrées, Nantes, Courbevoie et Sarcelles, appelées à jouer les premiers rôles. A l’avenir, il y aura des rencontres plus faciles. A commencer par la venue de Domont, le 10 octobre, à Tonnellé.
En attendant, dès lundi soir, le groupe s’est remis au boulot. Soucieux de faire progresser ses troupes, Pascal Sassi avait convié Jérémy Dioton et Fabien Petit, deux anciens éléments des lignes arrières pour des ateliers spécifiques, afin qu’ils apportent leur expérience dans la lecture du jeu et le jeu au pied.
BERTRAND BOURGEAULT
SARCELLES – TOURS : 41-23 (27-9). Arbitre : Nicolas Onfray (Ile de France).
Sarcelles : cinq essais de Kane (10e), Bendif (13e), Larfi (40e), Joie (42e) et Dron (65e). Deux pénalités (28e, 31e) et cinq transformations de Lo.
Tours : deux essais de Etamé (57e) et Mbokanga (68e). Trois pénalités (5e, 17e, 33e) et deux transformations de Penglaou.
Sarcelles. Carton blanc : Bonfils (51e). Carton jaune : Bonfils (70e) et Dron (76e).
Evolution du score : 0-3, 7-3, 14-3, 14-6, 17-6, 20-6, 20-9, 27-9, mi-temps, 34-9, 34-16, 41-16, 41-23.
Tours. Lebrault – Etamé (Techer, 66e), Balmens (cap, Ledoux, 66e), Carp (Thuret, 44e), Labergère – (o) Penglaou, (m) Méry – Nicolaud, Guillemet, Biet (Scicluna, 44e, Fabien, 49e) – Lépine, Guyou – Mbokanga, Poisson (Guilbaud, 46e), Grelle (Bernabé, 42e, Grelle, 60e).
LE POINT
Troisième journée
Gennevilliers – Nantes 17-19
Poitiers – ACBB 24-10
Le Havre – Plaisir 43-23
Le Rheu – La Baule 41-23
Courbevoie – Domont 26-14
Sarcelles – Tours 41-23
Classement. 1. Le Havre 14 pts ; 2. Courbevoie 13; 3. Sarcelles 11 ; 4. Nantes 10 ; 5. Gennevilliers 9 ; 6. Le Rheu 8 ; 7. Plaisir, Tours, Poitiers 5; 10. La Baule 4. 11. ACBB et Domont 0.
Prochaine journée (dimanche 3 octobre) : Nantes – Poitiers, ACBB – Le Havre, Plaisir – Le Rheu, La Baule – Courbevoie, Sarcelles – Gennevilliers, Tours – Domont.