Toujours privé de compétition avec le rugby à 7, Pierre Gilles Lakafia, l’international de l’US Tours, s’envole mardi matin pour Nice, où il retrouvera ses collègues tricolores du quinze réunis en stage pour préparer Italie – France, match d’ouverture du Tournoi le 6 février à Rome.
Après avoir été rassemblés, lors des mois d’octobre et de novembre, pendant plusieurs semaines au C.N.R de Marcoussis, en compagnie des quinzistes de Fabien Galthié, Lakafia et ses amis du 7 ont attaqué l’année 2021 par un premier regroupement de quinze jours à l’INSEP à Vincennes (94). « Ce stage a vraiment marqué le coup d’envoi de notre saison olympique, estime l’ancien gamin de l’UST. Vivre en vase clos dans ce cadre réservé aux sportifs de haut niveau nous a vraiment fait basculer vers le tournoi de qualification de Monaco (19 et 20 juin) et, bien sûr, les Jeux Olympiques de Tokyo. »
Lors de cette quinzaine passée en Ile de France, les Tricolores ont passé toute une série de tests en compagnie de sportifs venus d’autres disciplines, tels l’athlétisme ou le bobsleigh. Dans ce projet regroupant plusieurs fédérations, les chercheurs bossent sur des thèmes précis, à savoir comment prévenir les blessures ou améliorer les performances des sportifs appelés à aller chercher une médaille aux J.O.
« C’était chouette de voir que nous sommes aussi des athlètes, reconnaît Lakafia. A ce jeu, au niveau de la puissance des jambes, nous avons même impressionné les chercheurs, même si les sprinters restent au dessus. »
Malheureusement, en forçant un peu, Lakafia s’est blessé légèrement au niveau des ischios-jambiers. « Rien de grave, rassure Lakafia, mais, du coup, ma semaine en Touraine a été consacrée aux soins. » Après avoir passé un troisième test de dépistage contre la Covid, hier matin, Lakafia a bouclé sa valise. Mardi matin, il déposera ses enfants à l’école, avant de prendre le TGV pour la capitale. A Orly, il retrouvera le groupe France, puis s’envolera pour Nice, où il rejoindra les Bleus de Fabien Galthié pour un stage de dix jours (26 janvier – 4 février).
« L’expérience précédente, vécue avant le tournoi d’automne, s’est avérée concluante, résume Lakafia. Tout le monde y a trouvé son compte. Elle a donc été renouvelée. A Tours, je me suis bien soigné. A Nice, je vais tranquillement monter en régime. Maintenant que notre saison est lancée, je n’ai pas envie de devoir l’arrêter à cause d’un pépin physique. »
Sur la Côte d’Azur, les groupes France seront soumis à un protocole sanitaire très strict. Avec notamment des tests PCR fréquents et un port du masque obligatoire. Une bulle sera respectée, puisqu’un hôtel entièrement privatisé a été mis à disposition des Bleus. Jérôme Daret, l’alter égo de Galthié, aborde ce rendez-vous avec impatience. « Les joueurs sont dans une bonne dynamique de travail, souligne-t-il. Nous allons à Nice pour chercher la lumière et des conditions climatiques favorables pour la poursuite de notre préparation. A trois semaines de nos tournois en Espagne (fin février), nous entrons, en effet, dans une période d’affûtage. »
Ce sera aussi l’occasion pour Lakafia et ses copains de pouvoir réactiver des habitudes, qu’ils n’ont pas vécues depuis un long moment. Covid oblige.
BERTRAND BOURGEAULT
Groupe France : Alerte Lecluse, Benard, Bouhraoua, Colombet, Huyard, Laugel, Mazzoleni, O’Connor, Parez-Edo, Riva, Sepho, Siega, Simon, Trouabal (tous FFR), Grandidier (Brive), Iraguha (Massy), Lakafia (Tours) et Lucas (Perpignan).