L’ancien Tourangeau l’avait prédit. « Nous allons à Biarritz pour gagner. » Mission accomplie, puisque Vannes a triomphé du B.O (16-14), samedi soir à Aguilera. Grâce notamment à une pénalité de… Pierre Popelin.
Comme face à Béziers, voici un mois, Pierre Popelin a été l’artisan du succès du RC Vannes. Le gamin de l’UST s’est, toutefois, trompé dans le scénario. Si, devant les Biterrois, au stade de la Rabine, les Bretons avaient dû chasser fort pour triompher (29-26) après avoir été menés (26-9, 60e), cette fois, les coéquipiers du Néo Zélandais Joe Edwards ont fait la course en tête, à partir de la 26e minute et l’essai de Matthys Gratien (10-6), pour s’imposer logiquement (16-14).
On lui pardonnera cette légère erreur de casting, d’autant qu’une nouvelle fois le pied gauche de Popelin s’est avéré déterminant dans sa seule tentative de tir au but de la soirée (16-9, 76e). L’essai d’Ilian Perraux (16-14, 77e) ne changera rien au problème, car ce dernier ratera la transformation. Vannes poursuivait donc son incroyable série.
« L’avenir le dira, mais nous les avons peut-être pris au bon moment », jubilait Popelin après cette huitième victoire en neuf rencontres. En attendant, cette nouvelle performance à l’extérieur permet à Vannes de reprendre la tête de la Pro D2 avec trois points d’avance sur Oyonnax. D’évidence, le RCV a la recette pour gagner au Pays Basque. C’est, en effet, la troisième fois en cinq confrontations, que les joueurs du président Olivier Cloarec l’emportent à Aguilera après les succès de 2016 (23-22) et de 2019 (32-31).
En manque de compétition, Biarritz a donc subi la loi d’une équipe vannetaise en pleine confiance, qui a su s’appuyer sur une mêlée dominatrice et sur un rideau défensif quasiment infranchissable, pour s’imposer.
« Désormais les équipes se méfient de nous, déclarait avec satisfaction Jean Noël Spitzer, le manager général. Je pense que nous sommes une formation crédible dans ce championnat. Après, nous avons 26.000 kilomètres à faire cette année. Il y aura beaucoup de trajet en bus et la fatigue va s’accumuler. On verra comment on passe l’hiver, là où se joue le Pro D2. » Ce qui est sûr, c’est que Vannes est, actuellement, un sérieux prétendant aux phases finales. Les prochains mois diront s’il est possible d’espérer mieux…
« En attendant, prévient l’heureux Spitzer, repos quelques jours, avant la réception de Perpignan (vendredi 20 novembre), car tant les joueurs que le staff, nous sommes épuisés. Il faut qu’on récupère.» Ereintés par un enchaînement de cinq matches sans répit, Vannes a bien mérité de recharger les accus. Avant d’accueillir l’USAP et de se rendre à Oyonnax. Sacré programme.
BERTRAND BOURGEAULT
BIARRITZ – VANNES : 14-16 (6-13). Arbitre M. Castaignède (Nouvelle Aquitaine).
Biarritz: un essai de Perraux (77e). Trois pénalités de Bosch (3e, 11e, 51e).
Vannes : un essai de Gratien (26e). Trois pénalités de Hilsenbeck (13e, 36e) et Popelin (69e). Une transformation de Hilsenbeck.
Evolution du score : 3-0, 6-0, 6-3, 6-10, 6-13, mi-temps, 9-13, 9-16, 14-16.