Quatrième recrue pour l’UST avec la signature du pilier Caomhan Reid (30 ans, 1,85m, 118 kg). Lentement mais sûrement, le recrutement se poursuit.
Initialement, la venue de Reid à Tours n’était pas prévue. Elle est due au hasard et au confinement … Né à Saint Jean-de-Maurienne en Savoie, Caomhan Reid s’en explique.
« Je vivais à Larmor-Plage à côté de Lorient dans le Morbihan, raconte le nouveau venu à l’UST, où j’étais électricien. En raison de problèmes personnels, j’avais mis le rugby et le sport entre parenthèses depuis trois saisons. Je pensais avoir tourné la page… »
Désireux de changer de région, Reid répond favorablement à la proposition de Bryan, son ami. C’est ainsi qu’il débarque en Touraine début mars. Depuis, les deux copains logent du côté des rives du Cher. Et puis, un jour, Reid tombe par hasard sur la recherche de recrutement de l’UST. « Je me suis proposé, raconte Reid, et nous nous sommes mis rapidement d’accord. »
Venu sur le tard au ballon ovale, Reid débute à l’âge de 19 ans à Lanester (Morbihan), en Fédérale 3. Il y jouera de 2009 à 2012, avant de muter au Rennes E.C (2012-2014), en Fédérale 2. « Je me souviens avoir affronté à l’époque l’UST. J’aime le jeu de mouvement produit par cette équipe. » Il prendra ensuite une licence au Stade Nantais (Fédérale 2), club où il ne jouera jamais. Il reviendra alors à Lanester, avant d’arrêter en 2017.
Pilier gauche de formation, ce garçon, puissant et mobile, peut également opérer en numéro 8. A Rennes, il lui est même arrivé de dépanner au poste de talonneur.
Voilà, incontestablement, un élément qui amènera du poids au huit de devant tourangeau. Contrairement à la majorité des gens, la période du confinement lui a été favorable. A son arrivée en Touraine, ce solide gaillard accusait 135 kg sur la bascule. Afin d’être opérationnel quand le championnat reprendra, le Savoyard s’est pris en main. ” Comme je n’ai pas joué pendant trois saisons, avoue Reid, j’ai eu tendance à profiter et donc à prendre des kilos. Mais je me connais bien, je sais que je peux fondre rapidement. Je me suis donc remis à la musculation et au footing.” Du coup, Reid a terriblement maigri. Passant de 135 kg à 118. Soit dix sept kilos en moins. “J’avais à coeur de mettre les bouchées doubles pour attaquer la saison dans de bonnes conditions. Dans ma courte carrière, je ne me suis jamais blessé. Je me sens en forme. Le projet de Tours me plaît, je veux participer à l’aventure et aider le club à rejoindre la Fédérale 2.”
Ses propos ont séduit Franck Cohen et Sébastien Velez, les deux entraîneurs de l’UST, qui ont retenu la candidature de Reid pour la future saison.
BERTRAND BOURGEAULT