Tours a marqué des points dans la course au Mondial 2023

Dans le cadre de la candidature de la ville de Tours comme futur camp de base pour la Coupe du Monde 2023, une première prise de contact a eu lieu, hier lundi, entre la mairie, l’US Tours et les représentants de la Ligue Centre Val de Loire. Sans présumer de l’avenir, on peut dire que l’examen de passage a été réussi.

9h45 hier matin, Benoit Sébillet, le président de l’US Tours, a rendez vous dans les bureaux de la mairie avec Marion Nicolay-Cabanne, première adjointe de Christophe Bouchet, le maire de Tours, Julien Héreau, conseiller municipal, chargé des sports, et Ludovic Barré, directeur des sports. Objet de la réunion : accueillir Matthieu Hilbey et Ianis Moulin, deux représentants de la Ligue Centre Val de Loire mandatés pour visiter les installations sportives envisagées.

Cette fois, ce n’est plus un leurre. La candidature de Tours est donc bien confirmée. Le dossier est porté par Benoit Sébillet, appuyé par la municipalité, la Métropole, le Conseil départemental, la Région Centre, la Chambre de Commerce et d’Industrie, ainsi que la Société Générale et le groupe Deloitte. En coulisse, ce projet est soutenu par la majeure partie des partenaires de l’UST.

Pour sa part, Matthieu Hilbey, le réprésentant de la Ligue, est venu vérifier que le dossier de Tours correspond au cahier des charges imposé par le Comité d’organisation dont le patron sera Claude Atcher et par World Rugby.

La Chambrerie, Vaucanson, la piscine des Tourettes et…    

10h30 la délégation commence la visite des principaux sites par le terrain de la Chambrerie situé à Tours Nord, où auraient lieu les entraînements. Un stade qui serait rénové et doté de nouveaux équipements après un chantier dont les travaux sont évalués à 3,6 millions d’euros. Ils comprendront la construction de vestiaires et d’une salle de musculation.

Trente minutes plus tard, découverte du Lycée Vaucanson et de son amphithéâtre avec écran et vidéo projecteur et sa salle de réunion d’une capacité près de 300 places. Les représentants de la Ligue questionnent, prennent des notes et font des photos à la pelle.

La visite se poursuit par le quartier Saint Symphorien et la piscine couverte des Tourettes équipée d’un bassin de 25 m, dotée de six couloirs et chauffée à 29°.

le Château Belmont pour terminer

Pour clôturer la matinée, la délégation arrive vers midi au Château Belmont, un havre de paix luxueux, situé près de la Tranchée, qui a été choisi comme lieu d’hébergement. Un hotel 4 étoiles situé à quelques pas du centre-ville, en plein cœur d’un parc boisé classé de 2,5 hectares. Une ancienne batisse du XVIIIe siècle, qui se compose de 65 chambres et suites spacieuses de 20 à 50 m². Proposant également salles de réunion modulables de 50 à 150 m², un espace bien-être de 250 m² avec piscine couverte et chauffée, hammam et sauna et centre de fitness. C’est dans ce cadre splendide et majestueux qu’avaient résidé les Tchèques pendant l’Euro de football en 2016. Benoît Sebillet, le président de l’UST, terminait en apothéose son opération séduction.

Visiblement, les représentants de la Ligue Centre Val de Loire étaient sous le charme. Tours avait marqué des points. « L’un des critères essentiels, explique Matthieu Hilbey est qu’il n’y ait pas plus de quinze minutes entre le logement des équipes et les différents équipements sportifs nécessaires. A Tours, tout est proche, tout est de qualité, c’est le top. C’est la meilleure candidature que j’ai vue. En haut lieu, je crois savoir que le dossier de Tours a été cité en exemple. Il est très pertinent. »

Seulement 53 élus

Sur la ligne de départ, il y a 108 villes ou clubs candidats dans toute la France pour accueillir un des 53 camps de base. La candidature de Tours a donc environ une chance sur deux d’être retenue. Une première sélection interviendra dans le premier trimestre 2020. Chaque délégation se verra proposer de trois à cinq camps de base sur un catalogue. Décision définitive en 2021.

« En région Centre, résume Matthieu Hilbey, il y a cinq villes, qui postulent : Orléans, Blois, Tours, Bourges et Chartres. Le dossier de Tours est séduisant, argumente le représentant de la Ligue. Il n’est pas la volonté d’un club uniquement, mais d’une globalité active qui prend part au projet. C’est un atout supplémentaire. Autre avantage, la position géographique de la ville, idéalement située pour rejoindre en train la plupart des neuf stades dans lesquels les matches auront lieu. Et notamment Paris, Nantes et Bordeaux. »

Si Tours est retenu pour le Mondial 2023, il faut savoir que la ville postulera ensuite pour les Jeux Olympiques 2024. Avec l’expérience acquise depuis plus de deux décennies grâce à l’organisation du tournoi Howard Hinton Sevens, elle souhaiterait accueillir les épreuves de rugby à 7. En terme d’image, être camp de base en 2023, puis hériter des J.O en 2024, serait un fameux coup de pub pour la Touraine. Les retombéees économiques seraient importantes et, sur le plan sportif, l’UST bénéficierait pour la suite d’équipements plus modernes qu’actuellement. Mais nous n’en sommes pas là.  Attendons le vote…mais c’est bien parti.

BERTRAND BOURGEAULT