Par la grâce de Pierre Venayre, Pascal Cecille et Pierre Popelin, trois membres éminents du Stade Rochelais, champion d’Europe en titre, l’UST a tutoyé les étoiles, l’espace d’une journée pleinement réussie, qui fera date dans l’histoire de notre vieux club tourangeau âgé de 124 ans…
De midi à 21h30, grâce à ces trois marchands de bonheur, venus des Charentes, c’est un mercredi non stop de joie intense qu’ont vécu nos minots de l’école de rugby jusqu’à nos anciens, sans oublier nos cadets, juniors, seniors ou vétérans, ni nos partenaires unis dans cette grand-messe de l’ovalie, où le rugby et ses immuables valeurs de partage et de convivialité ont prédominé. Entre l’UST, un club champion de « rien du tout» comme se plait à le répéter Thibault Dubarry et le Stade Rochelais, pour la première fois de son histoire, sur le toit de l’Europe, comme ose à peine le déclarer Pierre Venayre, son directeur général. Deux clubs modestes, dont le trait d’union est paradoxalement d’être… fiers.
« Fiers d’arborer les couleurs jaune et noir d’un côté, orange et bleu de l’autre », comme le formulera si joliment Dominique Ledoux, notre vice-président, lors de son discours de bienvenu chez l’ami Jacques Bouhier à Fondettes.
Benoît retrouve son ami Pascal
Pour avoir vécu de l’intérieur cette journée si particulière, j’avoue avoir goûté et apprécié ces moments si forts chargés d’émotion, que seul le rugby sait nous procurer. Quel plaisir de voir Benoît Sébillet, notre président quitter son domicile de Rochecorbon pour venir évoquer avec Pascal Cécille, son copain du Lycée Paul-Louis Courrier et actuel responsable du centre de formation, leurs souvenirs d’un antique derby UST – TEC, à l’issue duquel ils se retrouveront sur un chariot dans un couloir de … Bretonneau pour se faire recoudre.
Rafraîchissant et glorifiant aussi d’entendre de la bouche de Pierre Venayre que « venir présenter ce joli trophée dans un club partenaire était important pour remercier les clubs amateurs du territoire, sans qui le rugby professionnel n’existerait pas. Sans qui La Rochelle n’aurait pas conquis ce titre européen. Il était hors de question de nous approprier ce trophée et de le mettre dans une vitrine. La symbolique de notre déplacement est de partager notre plaisir. »
« Pierre, un leader de vie du groupe pro »
Emu également des propos tenus à la gloire de Popelin. « Pierre symbolise à merveille notre stratégie. De 6 ans à 18 ans, il a été formé, éduqué sous les couleurs de l’UST. Et maintenant il est champion d’Europe. Il a largement contribué à la conquête de notre trophée sur le terrain comme en dehors. C’est un grand leader de vie dans notre groupe pro. » Si Joël, son papa, venu en vélo de Saint Genouph, restait de marbre, Sylvie, sa maman, au bord des larmes, buvait du petit lait en écoutant les louanges distillées pour le retour furtif du fils prodige.
Après avoir satisfait aux besoins médiatiques, Popelin pénétrait, vers 16h, sur la pelouse de son enfance pour communier avec les gamins, faire des selfies et se livrer à une séance d’autographes atypique en apposant sa signature sur les chaussettes, les sacs ou les maillots. Incontestablement, ce sera le temps fort de cet après midi ensoleillé. Les sentir aussi enthousiastes l’a ému. « Quand je vois ces enfants avec des étoiles dans les yeux en me voyant, ca me fait chaud au cœur. Je ne m’attendais pas à tant d’engouement. »
Quand Pierre prêche la bonne parole…
On ne saurait oublier de saluer la séance d’échanges mise sur pied de main de maître par nos éducateurs maison Jean Louis Béraudy et Philippe Briat. Là encore, Pop et son ami Méron se sont montrés très à l’aise avec les gamins et, surtout, ils ont joué le jeu avec franchise et sans langue de bois. Nous les en remercions. Cette petite heure a été riche d’enseignements pour nos futures pépites. Ils ont découvert comment un minot comme Pierre, pur produit de notre école de rugby, a su mener de front études et parcours sportif pour faire du rugby son métier, devenir un joueur pro et pour couronner le tout être international à 7. Tous ne marcheront pas sur ses traces, mais Pierre a prêché la bonne parole, disséquant avec minutie une semaine d’entraînement et donnant d’utiles conseils, dans la gestion individuelle, pour réussir. Intervention très enrichissante, passionnante et appréciée de tous.
Un petit coucou à Méry
Homme de cœur, s’il en est,« Petit Pierre » accompagné d’Albain Méron, son copain de promotion du Stade Niortais, quittait Tonnellé vers 19h. Les deux compères s’étaient promis d’aller visiter Quentin Méry, victime d’une luxation de la hanche et d’une fracture du fémur contre Dreux et opéré à Trousseau. L’UST en profite pour apporter tout son soutien à Quentin, son ancien demi de mêlée, en cette période délicate.
En rééducation à Capbreton
Après cette superbe journée en Touraine, Popelin, opéré récemment d’une pubalgie, avait hâte de reprendre la route vers la Rochelle. Dernièrement, il est allé consulter le chirurgien à Mérignac. « J’ai le feu vert pour entamer la réathlétisation, se réjouit Pierre à qui Ronan O’Gara, son entraîneur, a proposé de jouer les analystes vidéo pour disséquer le jeu des futurs adversaires du Stade Rochelais. Ecarté des terrains encore un mois environ, Popelin s’apprête à rejoindre prochainement le CERS (Centre de rééducation de Capbreton), afin d’être opérationnel mi novembre, avant le début de la Coupe d’Europe, et de récupérer au plus vite le numéro 10 occupé actuellement par l’ex-palois Antoine Hastoy.
BERTRAND BOURGEAULT
