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Cruelle désillusion, dimanche à Tonnellé, où l’UST, piégée par Courbevoie, subit sa première défaite (16-9), en championnat.

La déception était de taille au coup de sifflet final. Elle se lisait sur tous les visages. Joueurs, entraîneurs, dirigeants et supporteurs étaient unanimes à reconnaître que les Tourangeaux étaient passés totalement à côté de leur sujet. Un non match, en fait, bien difficile à expliquer. Très loin, en tout cas, de la remarquable prestation livrée face à Nantes (32-31). A huit jours d’intervalle, l’UST venait de montrer deux visages diamétralement opposés. L’un rassurant. L’autre inquiétant. La vérité se situe sans doute entre les deux.

De cette sortie totalement ratée, on retiendra avant tout l’entame, où les hommes de Pascal Sassi se sont faits cueillir à froid. Encaissant une pénalité (3-0, 2e), puis un « essai casquette » cinq minutes plus tard. Gouaislin, le troisième ligne de Courbevoie, récupérant un ballon renvoyé par le poteau sur une tentative de pénalité du buteur Rousset (10-0, 7e). Une réussite due à l’apathie des Tourangeaux.

Si, dans un premier temps, la botte d’Edouard Carp, auteur de trois pénalités avant le repos (10-9), rapprochait l’UST. Jamais, par la suite, les Tourangeaux ne donneront l’impression de pouvoir inverser la vapeur. Même s’ils avaient su remettre la main sur le ballon, ils ne parviendront pas à concrétiser leurs temps forts. Toujours la même rengaine ! Soit par la faute d’un en-avant, d’un mauvais choix ou d’un manque de soutien sur des percées de Soulié, Biet ou Lebrault.

A force de dominer d’une manière stérile, l’UST se faisait punir sur la fin. Rousset et Giraud, les buteurs de service, corsant l’addition (16-9). Tours devait se contenter du bonus défensif. Dommage car cette formation francilienne plus athlétique devant était largement à la portée d’une équipe tourangelle à condition d’évoluer sur le même tempo que face au Stade Nantais. Ce qui n’a pas été le cas.

« Nous sommes déçus, reconnaissait amer Pascal Sassi, l’entraîneur. Nos vingt premières minutes sont dramatiques. Nous avons accumulé toutes les erreurs possibles. Après une telle entame, il est difficile de se remettre en question. J’espère que ce faux-pas nous servira de leçon ».

A chaud, Sassi avait du mal à trouver les raisons de ce mauvais match. « C’est dur de reproduire à huit jours d’intervalle la même prestation, à la fois physiquement et mentalement. On se doutait bien qu’il y aurait un petit coup de mou, mais pas à ce point là. Je déplore que n’ayons pas été assez consistants sur l’enchaînement des mouvements. Il aurait fallu maintenir le ballon. On ne peut pas incriminer les joueurs. Ils ont joué en sur régime la semaine dernière et, là, on leur demande de rééditer un match identique. Nous découvrons ce niveau, nous poursuivons notre apprentissage. »

Soulié : « Nous étions amorphes »

«  Je ne pense pas que nous péché par orgueil. Simplement, je pense que nous avons toujours du mal à assumer un statut de favori. Déjà, nous étions complètement amorphes lors de l’échauffement, cela s’est vérifié ensuite. On l’a tous ressentis. C’est vrai que, la semaine dernière, la peur nous a motivés. On a respecté Courbevoie, mais nous n’étions pas dans la même approche. Sur l’essai que nous prenons, nous sommes tous au pied des poteaux, ce n’est pas possible que l’adversaire avance sans que personne ne le prenne aux jambes. Je ne m’explique pas trop cette absence.

« Se servir de nos erreurs pour grandir »

Après dix minutes où nous avons cruellement manqué d’envie, chacun veut sauver le navire individuellement. Jusque là, je trouvais que nous avions énormément élevé notre niveau d’exigence cette année. Cette fois, nous sommes retombés dans nos travers. On a fait l’inverse. Nous avons commis une somme d’erreurs individuelles énorme. En touche, tout comme lors des départs au ras, ce n’est pas possible. Il n’y a rien de positif. C’est rageant, car nous avons livré le match le plus catastrophique de toute la préparation. A 10-9, nos adversaires étaient fatigués à la mi-temps, on ne pouvait que gagner. On a fait n’importe quoi. On a privilégié l’individuel aux dépens du collectif. Notre équipe est extrêmement jeune. A l’avenir, il va falloir se servir de ce genre de match pour grandir, car, devant Courbevoie, on a commis des erreurs de cadets. »

Voilà désormais Tours dans l’obligation de se remettre au boulot, car un déplacement périlleux à Sarcelles, la semaine prochaine, se pointe à l’horizon.

BERTRAND BOURGEAULT

TOURS – COURBEVOIE : 9-16 (9-10). Arbitre : Yann Rotilly (Nouvelle Aquitaine). 1000 spectateurs environ.

Tours : trois pénalités de Carp (25e, 31e, 37e). Courbevoie : un essai de Gouaislin (7e). Trois pénalités de Rousset (2e, 74e) et Giraud (81e). Une transformation (7e) de Rousset.

Evolution du score : 0-3, 0-10, 3-10, 6-10, 9-10, mi-tems, 9-13, 9-16.

Tours. Lebrault – Saudau, Lemaître (Penglaou, 71e), Balmens (cap.), Techer – (o) Carp , (m) Thuret (Méry, 77e) – Guillemet, Soulié, Biet – Scicluna (Diarra, 71e), Guyou (Lépine, 52e) – Mbokanga (Grelle, 41e), Guilbaud (Poisson, 41e), Gabory (Mbokanga, 68e).

La réserve de l’UST a signé son premier succès bonifié devant Courbevoie (19-6) grâce à trois essais de Ledoux (6e) et Etamé (38e, 80e). Rivière (38e) et Ledoux (80e) ajoutant chacun une transformation. Au repos, les Tourangeaux menaient (12-3).

Au classement, l’UST pointe à la troisième place avec 6pts en compagnie de Poitiers et du Havre. Nantes mène la danse avec 9 pts devant l’ACBB 8.

LE POINT

Deuxième journée

ACBB – Gennevilliers 12-34

Domont – Le Rheu 11-20

La Baule – Le Havre 29-46

Nantes – Sarcelles 29-25

Plaisir – Poitiers 35-0

Tours – Courbevoie 9-16

Classement. 1. Le Havre, Courbevoie 9pts ; 3. Gennevilliers 8 ; 4. Nantes, Sarcelles 6; 6. Plaisir, Tours 5; 8. La Baule, Le Rheu 4 ; 10. Poitiers 1 ; 11. ACBB, Domont 0.

Prochaine journée (dimanche 26 septembre) : Gennevilliers – Nantes, Poitiers – ACBB, Le Havre – Plaisir, Le Rheu – La Baule, Courbevoie – Domont, Sarcelles – Tours.