En signant trois essais en cinq minutes par Papy Eloshvili et Pierre Sassi, auteur d’un doublé, l’UST a fini par faire sauter le verrou yonnais. Empochant du même coup le bonus offensif (36-9). L’opiniâtreté était récompensée.
Pour bien jouer, il faut être deux. Visiblement, la Roche-sur-Yon n’était pas venu avec ces intentions, mais, avec une volonté exacerbée de détruire, pour ne pas dire pourrir le jeu. Dans ces conditions, comme l’avait prédit Alain Jamain, responsable ds lignes arrières, cette rencontre a été très compliquée. En raison d’un arbitrage trop laxiste et avec la bénédiction d’un délégué fédéral, fermant les yeux lorsque l’entraîneur de la Roche sur Yon pénétrait sur le pré alors que les esprits s’échauffaient peu après la reprise. Bref, un vrai rugby d’hiver.
Dans ce contexte guère favorable, le grand mérite de l’UST aura été de ne pas s’affoler, de garder son calme et d’attendre patiemment son heure pour porter l’estocade. Sous l’impulsion d’un Kerry Techer aux jambes de feu, nos « orange et bleu », jamais en danger, mais peinant à prendre le large, avaient déjà en poche le bonus offensif à l’heure de jeu (17-6, 60e). A force d’insister, les hommes de Thibault Dubarry faisaient exploser la défense adverse. Ce n’était que justice. Eloshvili concluait d’abord un rush du paquet d’avants (31-9), puis c’était au tour du véloce et rusé « Peio » Sassi de régler l’addition (36-9), en pointant à deux reprises en terre promise. L’après midi avait été crispante, mais elle se terminait en beauté, réchauffant les supporteurs de Tonnellé.
« Contrat rempli, savourait Dubarry. On voulait prendre le bonus offensif. Six essais à zéro, c’est net. En face, ils se sont envoyés comme des fous. Je regrette juste qu’il y ait eu trop de gestes d’antijeu. Nous ne sommes pas tombés dans le panneau. On a persévéré dans nos intentions, on est dans le vrai. » Pour sa part, Alain Jamain pestait contre l’arbitre. « Il a fermé les yeux sur les hors jeu, regrettait-il, laissant nos adversaires plonger dans les rucks. Malgré tout, on a su construire notre match. A la mi-temps, nous avions prévenu les garçons en leur disant de ne rien lâcher et que les portes finiraient par s’ouvrir. » C’est ce qui s’est produit, mais cela n’a pas été simple.
BERTRAND BOURGEAULT
TOURS – LA ROCHE SUR YON : 36-9 (10-6). Arbitre Louis Ragoucy (Ile de France).
Tours : six essais de Techer (9e, 60e), Scicluna (21e), Eloshvili (73e) et Sassi (76e, 77e). Trois transformations (60e, 73e, 76e) de L. Penglaou.
La Roche : Trois pénalités (3e, 15e, 65e) de Geneau.
Carton jaune. Tours : Saudau (65e). La Roche : Luaki (19e), De Meulemester (54e) et Sotillo Grelet (71e).
Evolution du score : 0-3, 5-3, 5-6, 10-6, mi-temps, 17-6, 17-9, 24-9, 31-9, 36-9.
Tours. Lebrault (Sassi, 65e) – Saudau, Bénard, P. De Lauzon (Lemaître, 61e), Techer – (o) L. Penglaou, (m) Dupuy – Pinto, A. De Lauzon (Soulié, 61e), Dimassi (Raguin, 54e) – Taylor (cap), Scicluna (Matamoros, 51e) – Champion (Grelle, 65e), Gomez Novaro (Eloshvili, 47e), Grelle (Bernabé, 51e).
LE POINT
Sixième journée
Tours – La Roche sur Yon 36-9
Mérignac – Castillon, Surgères – Bazas, Trignac – Lormont, Casteljaloux – Poitiers, Gujan – Rochefort (tous remis).
Classement. 1. Tours 25 pts ; 2. Rochefort 20 ; 3. Casteljaloux, Gujan, Lormont 17 ; 6. Mérignac, Bazas, Castillon 14 ; 9. Surgères 11 ; 10. Poitiers 9 ; 11. La Roche 8 ; 12 . Trignac 3 (Tours et la Roche 6 matches, tous les autres 5).
Prochaine journée (12 novembre) : Bazas – Mérignac, Lormont – Surgères, Poitiers – Trignac, Castillon – Gujan, Rochefort – Tours et La Roche – Casteljaloux.
