Les Kiwis en entrée

Le calendrier de la Coupe du Monde 2023 a été dévoilé ce vendredi. Comme prévu, les Bleus de Fabien Galthié affronteront les All Blacks, lors du match d’ouverture, le 8 septembre au stade de France. Charles Ollivon et ses potes entameront donc la compétition par le plat de résistance. C’est l’assurance d’une affiche somptueuse, qui fera le plein de l’arène de Saint Denis. Pour l’occasion, les ambassadeurs de Tours Rugby 2023-2024 donnent leur sentiment.

Cédric Heymans (consultant sur Canal +) : « Défier les Blacks d’entrée, c’est très bien. Pour bien lancer une Coupe du Monde, il faut proposer d’entrée l’adversaire possédant le palmarès le plus solide. A la sortie de ce match, que l’on gagne ou que l’on perde, nous saurons ce qui nous reste à faire. Nous serons fixés, mais, en aucun cas, le résultat pourra remettre en jeu notre qualification. Il ne sera pas déterminant. Cette confrontation nous permettra de nous étalonner face à une des meilleurs nations du monde. Et si nous parvenons à l’emporter, nous enverrions un message très fort à nos futurs rivaux. Les jouer, dès le premier match, nous obligera à monter de suite en puissance. Comme, ensuite, les deux adversaires du milieu sont présumés plus abordables, nous pourrons faire tourner l’effectif et arriver fin prêts en quarts de finale. Dans l’histoire, nous avons tout à gagner. »

Jean Claude Skrela (entraîneur du XV de France 95 à 99) : « Se mesurer aux Blacks pour attaquer une Coupe du Monde, c’est magique. Tu ne peux pas rêver d’un adversaire plus prestigieux. C’est une affiche exceptionnelle, le grand match qui fait rêver tout amateur de rugby. Dans deux ans, ce XV de France, déjà séduisant actuellement, aura encore progresser. Les joueurs auront la pression d’entrée. Gagner reste important. En signant un résultat positif, ca peut conditionner la suite de la Coupe du Monde. Souvenons nous de 2007, où nous perdons le match d’ouverture devant l’Argentine et, après, tout se complique. Nous avions dû cravacher pour nous imposer face à l’Irlande. »

Pierre Villepreux (entraîneur du XV de France 95 à 99) : « Comme l’objectif final des Français est d’être champions du Monde, il faut battre tout le monde. En fait, affronter une grosse écurie dès le premier match ne me dérange pas outre mesure. Perdre peut te fragiliser et gagner te permettre d’acquérir de la confiance. Entre ces deux options, je dirai qu’il vaut mieux gagner, mais, même une défaite ne serait pas rédhibitoire. Du coup, je n’ai pas d’a priori. Si la préparation se passe bien et que tu es en forme optimale, affronter les Blacks reste un plaisir. De ce premier résultat peut dépendre l’identité de ton futur adversaire en quart de finale. A mon avis, il vaudrait mieux éviter les Springboks. Une hypothèse à ne pas négliger. Pour lancer la compétition, c’est idéal. Ca démarre sur une affiche qui tient la route. France – Namibie n’aurait pas le même impact. »

Bernard Viviès (entraîneur adjoint du XV de France 2001-2007) : « Les Blacks, il fallait les jouer un jour… Notre calendrier est intéressant. Les deux rencontres les plus dures sont au début et à la fin. Entre, nous aurons deux matchs, où nous pourrons économiser notre effectif. France – Nouvelle Zélande, c’est un match de gala, dont tout le monde rêvait. Médiatiquement, c’est monstrueux. Par le passé, il est arrivé que le match d’ouverture soit sans grand intérêt. En 2019, Japon – Russie, ce n’était pas très excitant sur le papier. »

Abdel Benazzi (ancien capitaine du XV de France) : « C’est la meilleure nouvelle pour le rugby français. La perspective de se mesurer, en ouverture, aux triples champions du monde va apporter un immense bonheur aux supporteurs du XV de France et à tous les amateurs de ballon ovale. Sur le plan sportif, commencer par un gros match, c’est la solution idéale pour entrer de plein pied dans la compétition. Sur le plan médiatique, en cette période délicate du Covid, cette annonce va apporter un peu de baume au cœur à tout le monde. Cette prochaine Coupe du Monde va redonner un coup d’énergie à tout le monde. Si les Bleus poursuivent sur leur lancée actuelle, ils ne seront pas faciles à jouer. Je suis très optimiste. N’oublions pas que nous aimons défier les Blacks. Nous sommes un peu leur bête noire. Devant nous, il vivent souvent un cauchemar. Ils craignent le french flair. De plus, je pense que l’expérience de 2007, où nous avions perdu face aux Pumas, nous aura servi de leçon. »

BERTRAND BOURGEAULT

Calendrier des Bleus. 8 septembre : France – Nouvelle Zélande au stade de France ; 14 septembre : France – Etats Unis ou Canada ou Uruguay à Lille ; 21 septembre : France – Namibie (?) à Marseille ; 6 octobre : France – Italie à Lyon.

Les principales affiches

Saint Denis (Stade de France)
8 septembre 2023: France – Nouvelle-Zélande

23 septembre : Afrique du sud – Irlande

7 octobre : Irlande – Ecosse

Toulouse
15 septembre: Nouvelle-Zélande – Afrique 1

Nice
17 septembre: Angleterre – Japon

Marseille
9 septembre: Angleterre – Argentine

10 septembre: Afrique du Sud – Ecosse

Bordeaux
10 septembre: Galles – Fidji

Nantes
8 octobre: Japon – Argentine

Lyon
24 septembre: Galles – Australie
29 septembre: Nouvelle Zélande – Italie
6 octobre: France – Italie

Saint Etienne
17 septembre: Australie – Fidji