Daamouche rebondit au CD 37

Après avoir passé trois ans et demi à l’US Tours, Kenny Daamouche, l’un des piliers de l’école de rugby, a décidé de quitter le club pour rejoindre le Comité départemental d’Indre et Loire. Explications.

Il faudra s’y faire. Désormais, on ne verra plus Kenny Daamouche déambuler au quotidien, dans les bureaux de l’UST. Au 20 décembre, son contrat a, en effet, pris fin. Recruté en septembre 2018, cet ancien troisième ligne de Chinon, puis de Saint Pierre des Corps, papa d’une petite Adèle de six mois, a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure. En moins de dix ans, Daamouche a pas mal bourlingué. Tout d’abord éducateur sportif pendant trois ans au SC Chinon (2013-2016), le natif de Chambray s’est tourné vers le sport adapté (2016-2017). Il poursuit ensuite son cursus à la Ligue du Centre, avant d’arriver à l’UST. Un club, où il s’est beaucoup investi et où il ne laissera que de bons souvenirs.

« C’est un passionné et un énorme bosseur », souligne Jean Louis Béraudy, responsable administratif de la section jeunes. Dans l’obtention de la labellisation trois étoiles de l’école de rugby, Daamouche a tenu un rôle prépondérant, au même titre que Philippe Briat, Jean Louis Béraudy et Baptiste Beaufils, chefs de file d’une exceptionnelle « dream team » d’éducateurs et de bénévoles.

A l’UST, Daamouche avait plusieurs casquettes. Directeur des mercredis continus, il a aussi oeuvré pour le rapprochement avec le sport adapté et l’établissement d’une convention avec un IME (institut médico-éducatif). Sans oublier le terrain et sa passion pour les jeunes et l’arbitrage.

« Même s’il n’est plus physiquement à Tonnellé, précise Béraudy, il continuera, de janvier à juin, à gérer l’équipe des cadets (U 16), dont les résultats sont prometteurs. En accord avec Francis Diraison, président du CD 37, il y a eu un aménagement pour qu’il puisse finir la saison. La passation avec son successeur, dont le nom sera connu rapidement, s’effectuera donc en douceur. »

« Mercredi après midi, en tant que CTD, il devait venir évaluer des jeunes, raconte encore Béraudy, mais comme il a chopé la Covid, il est resté chez lui. »

Très attaché à l’homme, Béraudy a tenu à saluer son départ. « Avant tout, Kenny est un grand promoteur du rugby et de ses valeurs, ainsi qu’un fédérateur d’énergies. Il était fier des couleurs orange et bleu. Je suis sûr qu’il continuera à mettre en avant l’histoire de notre club. Nous perdons sans doute l’un de nos meilleurs ambassadeurs. »

En tant qu’ancien président de comité de natation, Béraudy lui a transmis comme conseil de « faire en sorte que les clubs se respectent et qu’il transmette la bonne parole. Cela ne sert à rien de se bouffer le nez. »

L’expérimenté Daamouche saura en faire bon usage. A 29 ans, le futur conseiller technique départemental relève un nouveau défi. « Mon départ n’était nullement prévu, ni programmé, tient-il à préciser. Une opportunité s’est présentée. Ensuite, tout s’est accéléré. Pour être franc, avoue Kenny, la naissance de ma fille m’a ouvert les yeux. Elle m’a fait prendre conscience que mon investissement à 200% devenait trop lourd. Je ne voulais pas tricher, concilier ma vie professionnelle et familiale risquait de devenir trop lourd. Je n’étais plus chez moi et je pense que je n’étais plus capable de tenir ce rythme. Sincèrement, je suis triste de partir, je pars un peu à contre-coeur, mais j’étais arrivé à saturation. A l’UST, j’ai vécu des superbes moments et connu des hommes merveilleux et compétents, qui resteront des amis à vie. Je resterai proche et convaincu que l’UST doit être la locomotive du département. »

La transmission, l’éducation, parler et discuter avec les jeunes, voilà où Kenny Daamouche excelle. Cest un formateur hors pair.

 

BERTRAND BOURGEAULT