Bruno, Gillou et Zanzan sont arrivés au Japon …

Après une journée interminable, un décalage horaire de sept heures en moins, douze heures de voyage avec un transfert par Helsinki, Bruno Sebillet, Gilles Manceau et Jean Jacques Zander sont arrivés à l’aéroport Hanada de Tokyo.

Cette fois, c’est fait ! Ils sont au Japon. Partis mercredi après midi de la gare de Saint Pierre, Sebillet et Manceau ont rallié Paris en TGV. Une nuit de repos dans la capitale était la bienvenue avant leur périple de 9.844 kms. Jeudi matin, vers 11h, ils s’envolaient, en compagnie de Marie et Catherine, leurs épouses. Après un vol de douze heures et une escale à Helsinki, les deux compères de l’UST retrouvaient à Tokyo leur ami Jean Jacques Zander et sa femme Anne Christine, venus dans le même temps de Stockholm, en Suède, où ils résident depuis une quarantaine d’années.

Les trois copains de l’UST ont donc posé pied au sol au pays du Soleil Levant. Fatigués et la mine un peu déconfite en raison de l’annulation, à cause de l’arrivée du typhon Hagibis, de France – Angleterre, prévu samedi à Yokohama. Ils se consoleront en apprenant que les billets pour le crunch devraient leur être remboursés. La World Rugby l’a promis. C’est bien là la moindre des choses, car un tel voyage représente un coût important.

« Rien que la billetterie constitue un budget total de 6.000e pour nous six, avance Gilles Manceau. C’est Jean Jacques(Zander), juriste et membre de World Rugby, où il a ses entrées, qui s’en est occupé. »

Un an pour monter le voyage

Le célèbre Zanzan, ancien talonneur des années 80, a d’ailleurs été l’instigateur de ce déplacement pour la Coupe du monde au Japon. « A part la première, il les a toutes faites, mentionne Bruno Sebillet. Plusieurs fois, il m’a sollicité, mais comme je travaillais j’avais du mal à me libérer. » Désormais à la retraite, le trésorier de l’UST a plus de temps libre. Après avoir, sans peine, convaincu Gillou de se joindre à eux, il s’est donc lancé dans l’aventure,

« Nous sommes plongés dans ce projet depuis presque un an, raconte Bruno. Monter le voyage n’a pas été si simple. Notre séjour s’échelonnant du 10 octobre au 4 novembre, il a fallu dénicher des logements. Au début, nous avons réservé des appartements. Pour la fin, comme les voyagistes ont tout piraté, nous avons dû louer un camping-car pour quatre jours. Comme parallèlement, nous ferons du tourisme, nous avons dû faire traduire nos permis de conduire pour les valider. »

Même si Bruno et Gilles comptent aussi une cape à l’occasion du Mondial 2007 en France, où ils avaient assisté notamment sur Paris, à France – Argentine (12-17), en ouverture au stade de France et à Afrique du sud – Samoa (59-7), au Parc, ce Mondial, à l’autre bout du monde, aura une autre valeur.

« A l’époque, Loïc Martin et Dominique Bernard nous accompagnaient, se souviennent-ils. Nous avions logé du côté de la Porte d’Orléans. Cette fois, c’est totalement différent. Nous allons vivre un voyage extraordinaire, où nous combinerons rugby, tourisme et amitié. C’était la condition pour que nos femmes viennent avec nous », concèdent en choeur ces amoureux de la troisième mi-temps.

Leur parcours les mènera entre autres à Yokohama, Tokyo, Kyoto, Fukuoka, Kobe, Kyushu et Hiroshima. Sans oublier les musées, le Mont Aso et son célèbre volcan. Ainsi que les Alpes japonaises et le mont Kita. Bref, à leur retour, ils auront des tonnes de souvenirs à nous raconter.

Contacter le Japon et Beaumont

Dans l’histoire, le trésorier et le responsable de la sécurité des arbitres manqueront les deux derbies à Poitiers et contre Chinon, mais le jeu en vaut la chandelle. Le trio infernal verra tout de même six matches de haut niveau. Deux quarts de finale, dont France – Pays de Galles (ou Australie), les deux demies, le match pour la troisième place et, bien évidemment, la finale.

Tout au long de ce merveilleux voyage, les trois ambassadeurs de l’UST ne devront pas oublier leur mission première. Le vieux club tourangeau ayant envisagé de pousser pour la candidature de la ville de Tours comme camp de base pour le Mondial 2023 en France, ils vont devoir prendre des contacts et tisser des liens avec un maximum de délégations. A commencer par le Japon. Parmi leurs rêves les plus fous, ils ambitionnent de croiser Bill Beaumont, président de World Rugby depuis novembre 2014 et successeur de Bernard Lapasset.

Alors, bon voyage et au travail !

BERTRAND BOURGEAULT