Avec son adjoint Wenceslas Dubois, Christophe Courtillé, l’entraîneur de la réserve tourangelle, annonce clairement la couleur. Ce seizième de finale face à Gennevilliers, dimanche à Fleury les Aubrais, ne constitue qu’une simple étape.
Ultime moment de détente, vendredi matin, pour Christophe Courtillé. Après s’être livré à quelques travaux de peinture, lors de sa semaine de vacances, dans sa maison de campagne à Marigny Marmande, l’entraîneur de l’UST s’est offert avec son beau frère un petit blanc et une douzaine d’huîtres. « Je profite du moment, souligne l’ancien talonneur. Car après, je rentre dans ma bulle jusqu’à dimanche… » Même s’il refuse la pression et veut pas trop le montrer, Courtillé piaffe d’impatience. On le sent empressé d’être dans le vestiaire, dimanche à Fleury les Aubrais et de pouvoir lâcher les chevaux.
Avant d’attaquer ce seizième de finale face à Gennevilliers, le mentor de la réserve tourangelle savoure l’instant présent. Avec son pote « Wanny » Dubois, ils ont réalisé de l’excellent boulot. Résultat tangible, la réserve de l’UST a bouclé la première phase en tête de sa poule, sortant numéro quatre sur le plan national. « On efface tout, prévient-il, les compteurs sont remis à zéro. Avec les phases finales, une nouvelle aventure commence. » Comme tout compétiteur, les deux compères ont de l’ambition et des rêves plein la tête, mais ils gardent les pieds sur terre.
« Notre ambition est de passer ce tour, déclare en choeur le duo Courtillé – Dubois. On respecte notre adversaire, on prend les matches les uns après les autres, mais c’est clair, nous voulons aller le plus loin possible. »
Méfiance, le maître mot
L’adversaire de ce seizième ne constitue pas une inconnue. Tours et Gennevilliers évoluaient, en effet, dans la même poule. Julien Guerche et ses coéquipiers l’ont emporté à l’aller (40-28), dans les Hauts de Seine, avant de récidiver (29-27), à Tonnellé, fin février. L’emportant dans les arrêts de jeu sur une pénalité de Giffard.
Depuis la dernière journée de championnat et le succès, le jour de Pâques, de l’UST face au Rheu (45-12), les deux formations ont connu une préparation différente. Gennevilliers, sorti cinquième de poule, est passé par un barrage victorieux, dimanche dernier, devant Barbezieux – Jonzac (33-22). A l’inverse, les Tourangeaux ont bénéficié d’une coupure de trois semaines sans jouer. Juste une confrontation en semaine face à la première. Alors avantage ou inconvénient ?
« Cela peut être un handicap, prévient Wenceslas Dubois. Nos adversaires risquent d’avoir plus de rythme que nous. A l’inverse, nous serons plus frais et habités d’un énorme envie de poursuivre l’aventure. C’est la raison qui m’incite à penser que ce sera le match le plus dur. Il va falloir vite remettre la machine en route et être dans l’action immédiatement. L’entame sera déterminante. »
Pour avoir eu la chance de pouvoir superviser leur adversaire, puisque le barrage a eu à Tonnellé, le staff n’ignore rien de son rival. « Il faudra être investis et méfiants, insiste Courtillé, car ils ont un buteur efficace. On attaque une nouvelle compétition. Pour nos jeunes, cela va être une découverte. Cette fois, il s’agit d’un match éliminatoire, où tu joues ta vie tous les dimanches. L’apport de joueurs chevronnés comme Thibault (Dubarry) va être importante. Il saura les conseiller, les rassurer au cours de la rencontre. Leur insouciance sera ausssi un atout. »
Sans Bernabé, ni Marolleau
Même si Brian Bernabé, blessé, et Amaury Marolleau, retenu par ses études, seront absents, l’équipe alignée aura fière allure. Une dizaine d’éléments ayant évolué en équipe fanion seront sur le pré. En dehors de Dubarry, il y aura aussi Guilbaud, Guyou, Diarra, Dramé, Lemaître, Labergère, Raguin, Pionneau et Ledoux. Renforts appréciables.
« C’est une volonté commune, rappelle Courtillé. Chacun s’est exprimé. Tout le monde a opté pour la solution d’aligner la meilleure équipe possible. Je sens le groupe très concerné et déterminé. Ce n’est pas un voyage de fin d’année. »
Il est à noter que la quarantaine de joueurs ayant participé à l’aventure sera du déplacement dans le Loiret. Plusieurs membres du quinze fanion, ainsi que plusieurs dirigeants pousseront aussi derrière la réserve de l’UST.
« Nous aurons le renfort de Pascal (Sassi) et Sébastien (Velez), se réjouit Courtillé. Nous avons commencé ensemble, nous finirons ensemble. Avoir deux paires d’entraîneurs, c’est un plus. » Et Dubois de conclure. « Ce sont des techniciens chevronnés et compétents. Dans l’analyse, ils apporteront un œil différent du nôtre. »
Pour être complet, précisons que le staff a convoqué quatre joueurs supplémentaires au cas où un pépin de dernière minute ne survienne.
BERTRAND BOURGEAULT
TOURS – GENNEVILLIERS, dimanche 15h au stade Pierre Albaladéjo à Fleury les Aubrais (45).
TOURS. 15. Ledoux – 14. R. Al Kassar, 13. Pionneau, 12. Raguin, 11. Labergère – (o) 10. Lemaître, (m) 9. Blanchard – 7. Fabien, 8. Guerche (cap), 6. Dubarrry – 5. Diarra, 4. Dramé – 3. Malpel, 2. Guilbaud, 1. Le Nezet. Remplaçants : 16. Cosson, 17. Duval, 18. Ronceret, 19. Guyou, 20. Scicluna, 21. Goury, 22. Sancho. Réservistes : 23. Berthault, 24. Breil, 25. Giffard, 26. Drilholle. Entraîneurs : Courtillé et Dubois.