Saison faste pour le vieux club tourangeau. Après avoir été invité à monter en Fédérale 2, son école de rugby s’est vue décerner la labellisation trois étoiles au même titre que le Stade Toulousain et le Stade Montois. Non, vous ne rêvez pas, vous avez bien lu. Explications et tour d’horizon.
La bonne nouvelle est arrivée au siège du club début juillet, sous la forme d’un courrier émanant de la Fédération. Pour la petite histoire, on précisera que, pour l’année 2020-2021, 197 dossiers de demandes de labellisation ont été validés, sans compter ceux réévalués. Ils se répartissent sur trois catégories.
Depuis 2006, cette démarche de la FFR a pour objectif de valoriser les clubs à hauteur de leur engagement dans l’accueil des jeunes, leur formation et le développement de la structure. Depuis 2018-2019, la procédure a évolué. Il a été institué trois niveaux différents symbolisés par des étoiles : une, deux ou trois à l’image des restaurants étoilés du Guide Michelin. C’est ainsi qu’on recense, dans la dernière promotion, 151 clubs à une étoile, dont le SC Langeais et 39 à deux. Pour être plus précis, on ajoutera que, seulement, 7 clubs à trois étoiles figurent parmi les lauréats*. A commencer par le grand Stade Toulousain, champion de France et champion d’Europe et le Stade Montois, ancien club des frères Boniface et de Benoît Dauga. Viennent ensuite deux clubs de la Ligue Centre Val de Loire Chartres et …l’US Tours.
« C’est une jolie reconnaissance de la FFR, se réjouit Jean Louis Béraudy, responsable administratif de la section jeunes. Cette distinction rejaillit sur l’ensemble du club, les éducateurs, les bénévoles, les dirigeants et les salariés. Personnellement, la formation des jeunes, cela m’a toujours intéressé, c’est ma passion », résume l’ancien troisième ligne aile, revenu voici deux saisons à l’UST, tout comme Philippe Briat.
« Le retour de ces deux passionnés a donné un sérieux de fouet à notre projet, reconnaît Kenny Daamouche, en charge de l’école de rugby. Ils ont apporté un regard neuf et dynamisé nos différentes actions. » Comme tout éducateur, Daamouche, jeune papa de 29 ans depuis six semaines d’une petite Adèle, savoure cet immense bonheur et raconte les différentes étapes, qu’il a fallu franchir avant de décrocher le Graal.
« Ce projet est vieux de trois ans, précise Kenny, artisan principal de la réussite de cette action, au même titre que Philippe Briat et Jean Louis Béraudy. Il coïncide avec mon arrivée. Dans une démarche d’excellence, on a voulu viser les trois étoiles. Avant la visite d’évaluation et la validation par la Ligue régionale, iil a fallu d’abord satisfaire aux demandes du cahier des charges. Ensuite, le dossier a été transmis à la FRR. » Avant la réussite que l’on connaît.
« Cette reconnaissance fédérale sanctionne un travail en profondeur de trois saisons, se félicite Daamouche. Nos trois étoiles n’ont pas été obtenues au rabais. Ce n’est pas un effet du hasard. Malgré la crise sanitaire et les deux confinements, l’EDR a toujours été en mouvement. C’est aussi un gage de qualité pour les parents. »
Pour les béotiens, on précisera que l’école de rugby regroupe cinq catégories. Elle va du Baby rugby (garçons et filles de 3-4 ans) aux U 12 (10-11 ans) en passant par les U 6 (5 ans), U 8 (6-7 ans) et U 10 (8-9 ans). En tout, en incluant les U 14, cela représente 169 licenciés sur l’ensemble des 391 joueurs de l’UST. Soit 43%. Tout simplement énorme.
Une telle richesse nécessite bien évidemment d’avoir un encadrement à la hauteur. C’est le cas puisque trente éducateurs assurent l’avenir du club. Au sein du staff, on note la présence de plusieurs membres de l’équipe fanion comme Thibault Dubarry, Edouard Carp ou Baptiste Lemaître et d’anciens crampons comme Guillaume Narbonne. Sans oublier Samy Daoud, ni les dévoués et irremplaçables Sylvie et Marco Coulon ainsi que Joël Sourdais, le chef trois étoiles omniprésent dans la préparation des repas et des goûters.
Pour assurer la bonne marche de chaque catégorie, des capitaines* de route, ont été nommés pour entourer ces jeunes rugbymen en herbe. Administratifs* et éducateurs* s’ajoutent à cette formidable « dream team ».Tout cela constitue bien évidemment un cocktail de qualité, base de la réussite tourangelle. Preuve s’il en était encore besoin aussi de démontrer que la formation a toujours constitué l’ADN de l’UST.
Tout là haut, Georges Ferrand, fondateur de l’EDR en 1937, Pierre Robin, l’un des pionniers tant aimé de tous, ainsi que les Bernard Coustard, Claude Lagrange ou, encore plus près de nous, les Yves Penaud et Bernard Labrande doivent apprécier et se réjouir. Nous nous devions de les associer à cette labellisation. Ils le méritent amplement.
En résumé, ce label trois étoiles met en avant la qualité du travail de tous, hommes ou femmes de l’ombre, sans qui cette distinction n’aurait pas été possible. Qu’ils en soient remerciés.
BERTRAND BOURGEAULT
Les 7 trois étoiles : US Tours, Chartres (Centre Val de Loire), Olympique Marcquois (Hauts de France), RC Montesson Chatou (Ile de France), CO Couronnais, Stade Montois (Nouvelle Aquitaine), Stade Toulousain (Occitanie).
Les capitaines : Nicolas Loubar (U 14), Vincent Desbordes (U 12), Guillaume Narbonne (U 12), Baptiste Lemaître (U 8).
Les éducateurs : Jean Pierre Bordes, José Monteiro, Edouard Carp, Maxens Ragot (U 14), Jerôme Fabure, Bertrand Lomet, Mikael Martini, Sébastien Courtillat, Vianney Mathorel (U 12), Pascal Lafond, Edouard Carp, Basile Renaud, Stéphane Monsu (U 10), Samy Daoud, Sébastien Chauveau, Florentin Goury, Julien Drilholle, Sébastien N’Fabo (U 8), Sandrine Tilmant, Mélody Ramonet, Marie Anne Dubray, Stéphane Masseau (U 6, baby rugby).
Les administratifs : Laetitia Nourry (U 14), Christelle Monteiro (U 12), Sylvie et Marco Coulon (U 10), Gwenaëlle Jouannot (U 8), Sandrine Sanjaime (U 6, baby rugby).