A part les quatre points de la victoire sur la Couronne (10-3) , l’avant dernier, il n’y a rien d’autre à retenir de ce match décévant, qu’il faut bien vite oublier. Espérons que le Père Noêl amènera un brin de confiance à une équipe de l’UST, qui en manque terriblement actuellement.
Les semaines passent et le problème reste récurrent.. Les joueurs montrent de belles aptitudes à l’entraînement, mais sont incapables de les mettre en pratique en match. Si cette situation perdure en début d’année, le club va devoir enroler un psy. Avec cette accumulation chronique de contre performances, le staff, qui garde entière confiance dans cette équipe, commence toutefois à se poser des questions.
« C’est pénible, avoue un peu désabusé Franck Cohen, l’entraîneur adjoint. Depuis quinze jours, on voit de belles choses à l’entraînement, on restait sur une deuxième mi-temps convainxante à Guéret, aussi on était en droit d’espèrer une prestation aboutie avec à la clef une victoire bonifiée. Il n’en a rien été. Notre domination s’est avérée stérile, déplore Cohen. Notre jeu est trop approximatif, nous accumulons les mauvais choix, les fautes de main. C’est épuisant.»
De son côté, Bastien Biet s’interroge. Son discours interpelle. «Nous sommes inquiets, reconnaît le bouillant troisième ligne de l’UST. Les résultats sont loin d’être bons. Nous n’arrivons pas à scorer, alors que nous avons le ballon la majeure partie du temps. Nous manquons d’envie, c’est vraiment dommage. Il faut serrer les dents jusqu’au moment où nous allons retrouver notre rugby.. La trêve va nous faire du bien. Mentalement, elle va nous permettre de nous vider la tête .»
Enlever la goupille
Tracassé par ces bouillies de match, Cohen cherche à comprendre. « On sent les joueurs tétanisés, paralysés dès qu’ils entrent sur le terrain. En tant qu’entraîneurs, nous sommes dépendants d’eux. Nous pouvons les aider, leur donner des solutions, des systèmes, mais nous ne pouvons pas jouer à leur place… A un moment donné, il va bien falloir qu’ils prennent leurs responsabilités. J’ai l’impression que tout le monde se cache derrière ce manque de confiance. Cela ne peut pas durer. A la reprise, il va bien falloir que certains prennent les affaires en main…» Et Cohen de hausser le ton. « Les joueurs se mettent trop de pression, ils ont du mal à gérer leurs emotions, ils veulent trop bien faire. On les sent tendus comme des arbalètes. Sur l’organisation, c’est nettement mieux. Maintenant, il faut arriver à se faire des passes, mettre de la vitesse et conserver le ballon. Devant la Couronne, nous ne sommes pas arrivés à faire des actions de plus de trois temps de jeu. A l’avenir, il va falloir aller plus loin dans la détermination, la débauche d’énergie et la combattivité plutôt que d’être cérébral. En 2019, il ne faudra plus se poser de questions et taper dedans. En un mot, enlever la goupille. On ne joue pas en Fédérale 3 pour ne pas prendre du plaisir.»
Sans Biet à Riom
Pour tenter de redresser la barre, l’UST compte sur les retours de plusieurs cadres comme Lépine, Lacroix, Grelle, Taylor voire Bonnefoy. Malheureusement, pour le déplacement capital à Riom, le 13 janvier, les Tourangeaux seront privés de Bastien Biet. Ce dernier sera, en effet, suspendu pour avoir écopé d’un carton jaune (29e) contre la Couronne.
Bertrand Bourgeault
Tours – La Couronne: 10-3 (0-3). Arbitre M. David.
Tours: un essai de pénalité (64e). Une pénalité (60e) de Denormandie.
Carton jaune: Biet (29e).
La Couronne: une pénalité de Lagoueype (30e):
Evolution du score: 0-3, mi-temps, 3-3, 10-3.
La 12e journée
- Tours – La Couronne 10-3
- Guéret – Riom 16-16
- La Châtre – Nontron 27-20
- Blois -Issoudun 22-15
- Chinon – Montluçon 35-13
- Poitiers – Vierzon 46-10
Classement. 1. Riom et Poitiers 43; 3. Nontron 35; 4. Chinon 33; 5. Blois 31; 6. Tours 31; 7. Guéret 29; 8. Issoudun 24, 9. Montluçon 23; 10. La Châtre 19; 11. La Couronne 11; 12. Vierzon 8.
Prochaine journée (13 janvier): Riom -Tours, Nontron – Guéret, Issoudun – La Châtre, Montluçon – Blois, Vierzon – Chinon, Poitiers – La Couronne.