L’UST part dans l’inconnu
Recalée l’an passé dès le stade des 32e de finale face aux Girondins de Floirac, l’UST entame le championnat dimanche à la Couronne, dans la proche banlieue d’Angoulême. Les objectifs restent identiques, soit la montée en Fédérale 2. Voilà le souhait du président Benoit Sébillet, qui entame sa troisième année de présidence. Avant les trois coups, l’entraîneur Julien Darthevel, épaulé cette saison par Franck Cohen, arrivé d’Orléans, fait le point. Etat des lieux.
Une reprise en douceur. L’élimination précoce semble avoir eu du mal à être digérée par Thomas Rougebec et les siens. «Nous sommes tombés sur plus fort que nous, résume succinctement Darthevel. Le fait que Floirac ne soit sorti qu’en demi finale atténue nos regrets, mais ne saurait être retenu comme une excuse. C’est donc d’arrache-pied que nous nous sommes remis au travail. La page est tournée et nous basculons sur une nouvelle saison avec l’ambition de réussir à remonter. »
Malheureusement, le staff a eu à déplorer certains retours tardifs à l’entraînement. Il faut espérer que cela ne se ressentira pas trop lors des premiers matches de championnat. « Ce premier mois a été poussif, admet l’entraîneur en chef, mais nous avons noté une montée en puissance encourageante avec l’approche de la reprise du championnat. Depuis huit jours, nous avons mis les bouchées doubles. Nous étions 38 à l’entraînement. C’est de bon augure. »
Franck Cohen, une arrivée de poids. Pour réussir à prendre l’ascenseur, l’encadrement technique a été revu. Si Julien Darthevel est resté en place, Rudy Mary a laissé sa place à Franck Cohen, coach du RC Orléans depuis douze ans. « Il ,possède un bagage technique que je n’ai pas, avoue Darthevel avec humilité. Il a un solide vécu. Il va nous apporter. Entre nous, tout se passe bien, nous sommes complémentaires et nous partageons la même philosophie de jeu. » Autre changement, en réserve, Christophe Courtillé épaulera Mathieu Coulon.
Lebrault va manquer. Voilà sûrement le point noir de l’inter-saison. Darthevel en convient et ne manie pas la langue de bois. « En perdant Lebrault, nous avons laissé filer une arme offensive de tout premier choix. Sans s’apitoyer sur notre sort, il faut admettre que Paul, par ses crochets meurtriers et ses relances, était capable de faire basculer un match à lui seul. J’ai essayé de le retenir, mais il voulait reprendre ses études, connaître l’aventure en Fédérale 2 et tourner la page tourangelle. » Pour pallier son départ, les entraîneurs misent sur Robin Ledoux.
Même si Tours pourra s’appuyer sur un effectif sensiblement identique, on note aussi le retour de Calvet à Rennes et les départs en Australie de Brignone et Morange pour leurs études, ainsi que celui d’Etienne Sébillet au Mans pour des raisons professionnelles.
Des recrues intéressantes. Si Darthevel attend les premiers échanges pour connaître la réelle valeur des arrivants, il semble avoir décelé des qualités prometteuses chez certains. En pilier, il attend beaucoup du surpuissant Mathieu Zdzioblo, 19 ans, venu de Malemort, et de Nicolas Boucavel, transfuge de Revel. Thomas Chantereau, l’ex-deuxième ligne de Bourges, a également les atouts en main pour s’imposer.
Derrière, Thomas Balmens, le centre de Blois, pourrait s’avérer une bonne pioche. Pierre Ruiz et Jules Denormandie ont eu belle carte à jouer en demis, tout comme Jean Jacques Etamé au centre, venu de Joué.
Un seul match dans les jambes. La première rencontre amicale à Poitiers ayant été annulée faute de combattants, les Tourangeaux attaquent le championnat avec un stage deux jours à Montoire et un match perdu contre Bourges (29-19), dimanche dernier. Sera-ce suffisant ? Julien Darthevel se veut confiant. « Dans le contenu, nous avons démontré que nous ne sommes pas loin, atteste-t-il. Contre une équipe de Fédérale 2, qui possède une densité physique supérieure à la nôtre, nous avons tenu la route. C’est encourageant. Lors de ce stage, nous n’avons pas trop parlé rugby, mais préféré soigner le côté ludique et humain. Nous avons fait du canoe et passé une bonne soirée ensemble. »
De nouveaux adversaires. Versée depuis deux saisons dans la poule ouest avec notamment Plouzané, Auray et la Baule, l’UST évoluera dans la poule 7 en compagnie de clubs voisins comme Poitiers, Vierzon, Chinon, Blois, mais aussi de redoutables formations auvergnates telles Riom, premier visiteur dans une semaine à Tonnellé, Montluçon et Guéret. « Il va falloir serrer les dents, prévient Darthevel pour bien figurer. Notre objectif est de finir dans les deux premiers. Selon moi, le gros morceau sera le Stade Poitevin. Ils sont armés, tant en première qu’en réserve. Méfions-nous aussi de Chinon, Guéret et Montluçon. »
Bonne nouvelle enfin. Lors des phases finales, si l’UST est toujours en course. Elle ne croisera plus le fer, du moins au début, avec les clubs du Sud Ouest, mais retrouvera les rivaux bretons comme Plouzané et consorts. D’ici là, la route est longue et parsemée d’embûches. Alors croisons les doigts et souhaitons bonne chance à Thomas Rougebec et ses amis.
Bertrand Bourgeault
Le groupe pour la Couronne. Rougebec, Grelle, Marmier, Gabory, Girardeau, Faye, Taylor, Morisseau, Biet, Pignata, Pelletier, Siscluna, Labergère, Ledoux, Lacroix, Balmens, Soulié, Ruiz, Blanchard, Guerche, Baudimont, Giraud.
