Habituellement, cette petite cérémonie a lieu, le dimanche midi, chez l’ami Mickael, à la brasserie « le Botanique ». Cette fois, Benoît Sebillet, le président et maître d’oeuvre, avait choisi le vestiaire de Tonnellé pour immortaliser le départ à la retraite de Jérémy Dioton, Pierre Alexandre Barré et Jean Marie Faye. Pour être plus au large, finalement, cet événement eut lieu, sous la tribune, dans la salle de musculation.
Un grand moment chargé d’émotion. Avant de remettre les maillots à leurs anciens coéquipiers, chacun, à l’exception d’Alexandre Coûté, puisqu’il était le seul retraité à être encore acteur, y est allé de son petit discours.
Les yeux rougis, la gorge nouée, Jean Marie Faye a connu du retard à l’allumage. Pour le puissant deuxième ligne, l’émotion était trop forte. Ses mots avaient du mal à sortir, mais, bien vite, Faye reprit le dessus. « J’ai connu tellement de bons moments ici avec vous, dans ce vestiaire, sur le terrain, lors des troisièmes mi temps, tout cela ne s’oubliera jamais. L’UST, c’est mon club de cœur. C’est dix sept ans de ma vie. Dur de te dire que tu vas tourner la page. Une se ferme mais tu en ouvres une autre. Cela ne sera plus pareil. Cette fraternité que seul le rugby nous procure, je ne la revivrai pas en montant sur mon vélo, ou en allant au golf. La cohésion d’une équipe, c’est magique. Les amis, c’est sacré. Des liens très forts se sont crées entre nous. Même une fois que nous aurons arrêté, nous nous reverrons…» Qui aurait pu en douter ? Sûrement pas Thomas Rougebec, le vaillant capitaine, jamais en panne d’idées.
« C’est dur d’imaginer que nous ne jouerons plus ensemble… mais nous nous retrouverons autour d’un barbecue. » La vie continue. Le temps des copains aussi.
BERTRAND BOURGEAULT