Lakafia et les Bleus se testent à Dubaï

Se faire tester, voilà désormais une formule devenue malheureusement à la mode avec la Covid-19. Pour l’équipe de France à 7, l’objectif est tout autre. Ce week-end à Dubaï, les Tricolores entendent s’étalonner à onze semaines du tournoi de Monaco qualificatif pour les J.O de Tokyo (26 au 31 juillet).

Après s’être retrouvé pour des stages de préparation au Canet, puis à Anglet, les Septistes, retenus également pour donner la réplique aux Bleus de Fabien Galthié à Nice, début janvier, vont enfin retrouver le parfum de la compétition aux Emirats arabes unis lors d’un tournoi exhibition, où ils seront confrontés, dans un premier temps, à l’Espagne, le Kenya et le Chili, avant de croiser éventuellement la route des Japonais, Canadiens, Ougandais ou Argentins à partir des quarts de finale.

« On manque de repères sur les forces et faiblesses de nos adversaires, prévient Christophe Reigt, le manager et ancien coach de l’UST en 2005, puisque personne ne joue depuis un an. Notre moteur, ce sont les JO. Voilà notre objectif majeur, qui nous fait avancer. » De Dubaï, sur les bords du Golfe Persique, où ils sont arrivés depuis une semaine, afin de s’acclimater, le Tourangeau Pierre Gilles Lakafia tient le même discours. « Nous sommes focalisés là dessus au quotidien, assure le licencié de l’UST, et, jamais, on se dit qu’ils pourraient ne pas avoir lieu. »

Même s’il fait très chaud, près de 32 degrés, Lakafia, dont la dernière sortie remonte au tournoi d’Hamilton, fin janvier 2020, en Nouvelle Zélande, où les Bleus échouaient, en finale, face aux Blacks (27-5) ne se plaint pas. « La chaleur est bien sèche, çà fait du bien. Pour rien au monde, je ne voudrais changer. » Le fils de Jean Paul, l’ancien lanceur de javelot, savoure son bonheur. « Nous n’avons jamais été aussi contents de partir en tournée, confesse Lakafia. Nous sommes heureux de passer du temps ensemble. Retrouver l’ambiance de compétition va nous faire du bien, même si cela n’a rien à voir avec les conditions du World Series. Il y a moins d’équipes, la pression n’est pas la même et notre état de forme différent. Nous partons un peu dans l’inconnu, mais nous avons l’opportunité de pouvoir s’évaluer. Il faut saisir cette chance. C’est excitant et enthousiasmant. Tout n’est pas parfait physiquement ou rugbystiquement, mais l’envie reste intacte. C’est l’essentiel. On prend tous les moments pour se mettre dans les meilleures conditions pour le TQO. »

Partis à dix sept, les Bleus seront au complet. Le duo Daret – Le Roux enregistre, en effet, les retours dans le groupe du capitaine Jean Pascal Barraque et du pilier d’origine fidjienne, Tavite Veredamu, partis effectuer une pige, en Top 14, à Clermont, tout comme l’ailier Pierre Mignot, joker médical à l’Union Bordeaux Bègles. Plus d’un an après le Tournoi de Vancouver, le 8 mars 2020, où les Bleus avaient pris la dixième place, les Bleus vont savoir. « Nous avons envie de jouer et d’être performants », annonce Lakafia.

BERTRAND BOURGEAULT

Le programme. Groupe bleu : France – Espagne, France – Kenya, France – Chili. Groupe rouge : Japon, Canada, Ouganda et Argentine.