Thomas Rougebec, capitaine de l’US Tours
Largement dominés à Floirac (42-15), dimanche dernier, les joueurs de l’UST n’ont pas d’autres alternatives pour espèrer se qualifier pour les seizièmes de finale que de se jeter à corps perdu dans la bataille, dimanche à 15h, pour tenter de réaliser un exploit.
Dans quel état d’esprit, abordez-vous ce 32e de finale retour ?
Thomas Rougebec. Notre prestation décevante de dimanche dernier a laissé des traces tant physiques que morales. Nous sommes plus que déçus et bien conscients que, désormais, nous sommes condamnés à l’exploit, sinon la saison sera terminée. Aussi, sur le début de la semaine jusqu’à mercredi, cela a été très compliqué à vivre. Cela ressemblait plus à des gueules de bois au lendemain de cuite, qu’à une semaine de préparation en vue d’un match couperet.
Quel est le moral des troupes ?
Nous ne nous avouons pas vaincus. Nous allons essayer de montrer un autre visage. Si nous ne nous qualifions pas, nous allons tenter de terminer sur une bonne note. C’est le minimum vital à réaliser pour nos dirigeants et nos supporters. Nous sommes conscients que nous n’avons pas entamé les phases finales, comme nous l’espérions. Nous avons peur de l’échec. Le club ne mérite pas de terminer par une élimination.
La tâche s’annonce ardue…
D’autant que nous avons perdu trois joueurs lors du match aller (voir encadré). Autant dire que le moral est un peu en berne. Nous allons nous resserrer et nous remotiver pour relancer la machine.
Où cherchez-vous des raisons d’espérer ?
Même si notre mission relève un peu de l’impossible, on puise nos forces dans le passé du club. Nous avons connue des moments plus difficiles et des problématiques plus compliquées. Je me nourris du passé, voici quelques années, nous devions être morts mais le club est encore vivant. Cette fois, cela reste du sportif. Aussi, nous sommes biens déterminés à démontrer qu’impossible n’est pas tourangeau…Si beaucoup nous considère morts depuis dimanche dernier, on se dit, entre nous, que nous pouvons encore être en vie dimanche soir.
Quelles sont les clefs du match ?
Avoir de l’envie et mettre énormément de coeur à l’ouvrage. Pour passer, il va falloir mettre le feu à Tonnellé et inscrire le maximum d’essais pour aller chercher le bonus offensif, nous allons complètement laisser tomber tous les points au pied. Notre salut passe par là. Pendant 80 minutes, il va falloir s’envoyer comme des fous. Dimanche dernier, ce sont les vingt deux joueurs sur le pré, qui n’ont pas assumé. Nous nous sommes mentis et nous devons une revanche à tout le monde.
Un échec dimanche soir serait-il lourd de conséquences ?
Je cherche avant tout à positiver, je ne veux pas y songer pour le moment. Sur le coup, c’est sûr, ce serait un énorme coup de massue. Du côté du staff, du club et des dirigeants aussi. Nous fêtons cette saison les 120 ans de l’UST et nous envisageons une autre issue. Dans le cas d’une élimination, il faudra en tirer les leçons. Depuis deux ans, nous avons bâti un groupe jeune. Avant de connaître la gloire, il faut peut-être connaître l’échec pour grandir !
Propos recueillis par Bertrand Bourgeault