Midi dimanche. Jean Louis Béraudy, l’ancien troisième ligne aile ou talonneur de l’UST, des années seventies, arrive à Tonnellé. Il gare sa voiture devant le stade et se dirige à pied vers la brasserie du Botanique pour la désormais rituelle remise des maillots. En chemin, Béru – c’était son surnom quand il jouait – questionne son entourage.
« Je ne savais pas trop ce qui m’attendait. Pour moi, c’était nouveau, nous confiera-t-il après coup. Le fait de m’avoir convié à cette cérémonie pour remettre les maillots aux joueurs de l’équipe première a été un moment chargé d’émotion. Je suis très honoré et très ému que Benoit Sébillet et l’UST aient pensé à moi. Cela me rajeunit. Revenir dans ce stade est toujours un plaisir. Le hasard a bien fait les choses. Trignac reste un souvenir toujours présent dans ma mémoire. En 1972, j’étais remplaçant, racontera-t-il aux coéquipiers de Lépine. A l’époque, entre nous, on se donnait des notes. Il faut croire que j’avais dû être bon. Les potes m’avaient filé 16 sur 20. Je me souviens que nous avions gagné. Je vous souhaite de faire de même. »
Cette journée, Béraudy ne l’oubliera pas. Il a beaucoup apprécié. « Le repas partagé avec Charly (Pichonnière), Michel (Bergeron) et toi-même, dans la superbe salle panoramique au dessus du club house, restera un grand moment de convivialité. Quant au match, Trignac reste Trignac. Toujours aussi pénible à jouer et accrocheur. L’UST n’a jamais su se dépêtrer du piège trignacais… mais l’a emporté. C’était bien le principal. »
BERTRAND BOURGEAULT