L'UST envoie un message fort à ses rivaux...

23 septembre 2019

L’UST envoie un message fort à ses rivaux…

Comme on pouvait légitimement le penser, Plouzané n’a pas pesé lourd, samedi à Tonnellé. Les coéquipiers de Thomas Rougebec se sont livrés à un véritable cavalier seul s’imposant facilement devant les Finistériens (48-7). Les voilà seuls en tête avec dix points en poche.

Sale week-end pour les couleurs bleues et blanches. Le matin, c’était tout d’abord l’Argentine qui s’inclinait face au XV de France (23-21), à Tokyo, en Coupe du Monde. Et l’après midi, l’UST ne faisait qu’une bouchée de Plouzané (48-7), pour le plus grand bonheur de Dominique Ledoux, le vice président de l’UST. « J’espère que nos amis de Plouzané, qui portent un maillot identique aux Pumas, connaîtront le même sort…», envisageait-il dans son discours à l’attention des partenaires lors du buffet d’avant match.

Quelques heures plus tard, l’UST lui donnait raison. Benoît Sebillet, le président, pouvait jubiler. «  Je suis super content, lâchait-il en descendant l’escalier de la tribune. Tout marche à merveille. Sur le terrain, les joueurs s’amusent. Avec intelligence, les coachs font tourner. Tout le monde y trouve son compte. Pourvu que çà dure. »

Biet : « Ne nous enflammons pas »

Avec deux victoires bonifiées devant Fougères (67-17), puis Plouzané (48-7), les Tourangeaux réalisent l’entame parfaite et envisagée par leurs entraîneurs. Cette mise en route prometteuse laisse à penser que les prétendants aux quatre premières places qualificatives de la poule devront vraisemblablement compter cette année avec l’UST. Bastien Biet, le bouillant troisième ligne, auteur du premier essai de la partie, en convient, même s’il reste pondéré.

« Nous envoyons du jeu et nous prenons du plaisir, se félicite-t-il. C’est bien ce que nous arrivons à faire mais ne nous enflammons pas. Nous n’avons pas encore eu de réelles oppositions en face de nous. L’équipe de Plouzané n’avait rien à voir avec ses devancières. Restons concentrés et continuons à imposer notre jeu. »

Franck Cohen et Sébastien Velez, les deux coachs, tiennent un discours identique. « Je me moque de Plouzané, je ne les connaissais pas, souligne l’ancien Orléanais. Seule m’importe mon équipe. La prestation de mes joueurs me satisfait pleinement. Nous avons mis du volume, de la vitesse et de l’envie. » Perfectionniste dans l’âme, Cohen retiendra aussi l’essai casquette encaissé à la reprise. « Jamais, nous ne devons le prendre, s’insurge-t-il. Ils ne nous ont jamais mis en danger. Sur l’action, nous loupons trois plaquages. Je ne veux plus voir cela. Cette fois, ce n’est pas grave, mais, dans un match serré, nous pouvons payer très cher cette faute d’inattention collective. »

Cohen : « c’est le jour et la nuit… »

De ce match, où l’UST n’a eu besoin que de dix neuf minutes (17-0) pour décrocher le bonus offensif, Cohen a de nombreux motifs de satisfaction. « C’est le jour et la nuit avec la saison dernière, se réjouit-il. Derrière, nous avons la qualité que nous n’avions pas. Robin (Ledoux) ne jouait pas, Paul (Lebrault) est revenu. Aux ailes, nous avons Gauthier (Lacroix), Marius (Labergère) et le petit Rémi (Perchais), dont la pointe de vitesse fera des ravages. Au centre, Clément (Pionneau) confirme et Thomas (Balmens), entouré de tous ces joueurs, est très brillant. Même si ce n’est plus le grand Plouzané, tout ce que nous avons fait est propre. Comme nous avons très vite pris le score, nous avons pu coacher rapidement pour économiser nos forces, sans que notre niveau de jeu baisse. Quand les joueurs auront compris et admis que, sur le terrain, je veux des éléments à 100%, nous serons encore plus forts. Si je n’y suis pas, je demande à sortir.  La règle est simple.»

Face à Plouzané, Biet, gêné par une sciatique, a pu souffler dès la mi-temps, tout comme John Kellogg. Paul Girardeau est revenu dans la danse. Cinq essais en première période, trois en seconde, l’UST a superbement fait le job. « Ils ont encore élevé leur niveau de jeu, se réjouissait Pierre Jamin, ravi de revoir l’UST enthousiasmer ses supporteurs. Le déplacement à Saint Nazaire dimanche prochain s’annonce difficile. Il aura valeur de test. » Que l’ancien talonneur international se rassure, Tours est redevenu ambitieux. « On ira à Saint Nazaire pour gagner », prévient Cohen. Histoire de ne pas faire mentir le dicton jamais deux sans trois.

BERTRAND BOURGEAULT

TOURS – PLOUZANE : 48-7 (29-0). Arbitre Matthieu Beharel (Ile de France).

Tours : huit essais de Biet (2e), Lebrault (14e), R. Ledoux (19e), Pionneau (31e), Perchais (39e), Giffard (62e), Soulié (69e) et Lacroix (80e). Quatre transformations de Lacroix (19e, 39e), et Ruiz (69e, 80e).

Plouzané : un essai de Drean (46e). Une transformation de Leguennec (46e).

Carton jaune. Tours : Pionneau (7e) . Carton blanc. Plouzané : Taberly (66e).

Tours. Lebrault – Lacroix, Pionneau (Labergère, 70e), Balmens, Perchais – (o) R. Ledoux (Ruiz, 44e), (m) Méry (Giffard, 44e) – Kellogg (Guillemet, 41e), Soulié, Biet – Lépine, Scicluna (Girardeau, 41e) – Grelle (Ribbes, 41e), Gabory (Chartrin, 55e), Rougebec (cap, Gabory, 65e).

Evolution du score : 5-0, 10-0, 17-0, 22-0, 29-0, mi-temps, 29-7, 34-7, 41-7, 48-7.

Deuxième journée

Samedi

Tours – Plouzané                    48-7

Dimanche

Fougères – Saint Nazaire      17-52

Saint Malo – Poitiers             31-27

Auray – Angers                       22-10

Chinon – Le Mans                  32-7

Trignac – La Baule                17-24

Classement. 1. Tours 10 pts ; 2. Saint Nazaire, Chinon 9 ; 4. La Baule 8 ; 5. Saint Malo 5 ; 6. Poitiers, Trignac 5 ; 8. Auray 4 ; 9. Angers, Le Mans 1 ; 11. Plouzané, Fougères 0.

Prochaine journée (dimanche 29 septembre). Poitiers – Fougères, Angers – Saint Malo, Le Mans – Auray, La Baule – Chinon, Plouzané – Trignac, Saint Nazaire – Tours.

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