Léo Guillemet, auteur de 2 essais. Crédit photo : Vincent Kéfif Midi dimanche chez l’ami Mickael, à la brasserie du Botanique. Pour l’habituelle remise des maillots aux joueurs, Benoît Sebillet, le président, arrive escorté de Régis Radureau et d’un invité de marque en la personne de Xavier Guillemet.
« Xavier représente le passé du club, rappelle Benoît, il a marqué l’histoire de l’UST, c’est une figure emblématique. Pour la première apparition en équipe première de son fils, nous avons pensé qu’il était le client idéal pour fêter cet événement. »
A l’heure de l’apéro, chacun s’applique alors à remonter le temps. Un coup d’oeil dans le rétro et « Beubeu » de se souvenir. « J’ai débuté en première à l’arrière à Colombes face au Racing. Quelqu’un manquait au dernier moment et je me suis retrouvé dans le car. Ce jour-là, on a pris une déculottée monstre (80-0). J’ai passé l’après midi à voir défiler des maillots bleu et blanc… »
Guillemet prend le relais et se remémore ces instants de bonheur. « J’avais été plus heureux, admet-il. C’était en 1992 pour la venue de Maisons Laffitte. Nous avions gagné difficilement, j’avais 17 ans. Les conditions climatiques étaient différentes. En novembre, Tonnellé était transformé en bourbier. A l’époque, le rugby était différent. Plus rugueux aussi. Il y avait même eu une bonne vieille bagarre générale. »
Alors que les joueurs viennent de finir de déjeuner, le président prend la parole et félicite Diarra, Méry, Ravilly, Ksoureli, Tirmarche et, bien sûr, Guillemet, qui fêteront leurs débuts en équipe fanion.
Pour Xavier Guillemet, la remise à Léo du maillot floqué du 7, le même numéro que lui d’ailleurs, restera le temps fort de cette journée mémorable. « Cela fait toujours plaisir de revenir à Tonnellé, souligne Xavier, encore plus quand ton fils joue pour la première fois en équipe première. Je suis très touché et très ému que les dirigeants aient pensé à moi pour cette cérémonie. C’est un immense bonheur d’être présent dans la tribune pour les débuts de Léo. Je suis fier et heureux que le fiston prenne le relais. C’est un moment particulier. Pour lui, c’est plus facile de débuter face à une équipe qui monte d’honneur. Ce match constitue la transition idéale avec les juniors. »
Cinq heures plus tard, l’UST a signé des débuts tonitruants devant Fougères (67-17). Le père Guillemet apprécie. « Tours a mis du rythme, ils ont envoyé du jeu, il y a eu des intentions, on a vu de beaux mouvements. C’était agréable à regarder. L’équipe démarre un nouveau cycle. Je souhaite de tout cœur qu’ils construisent quelque chose de sympa, qu’ils vivent une belle saison pour ramener l’équipe à l’étage supérieur. Bravo à eux et bonne chance pour la suite.»
Quant à Léo, il fera mieux que son père lors de ses débuts en inscrivant deux essais. « Oui, mais, nous étions montés en fin de saison… » conclut Xavier. La route est tracée. Léo n’a plus qu’à suivre l’exemple de son père…pour que l’UST renoue avec son glorieux passé.
BERTRAND BOURGEAULT
