Biet: « un seul mot d’ordre: gagner! »

Compétiteur dans l’âme, Bastien Biet a horreur  de perdre. Très affecté par le parcours en dents de scie de son équipe cette saison, le bouillant 3e ligne de l’UST n’a qu’une idéé en tête l’emporter, samedi à Chinon, pour espèrer jouer les phases finales. Entretien.

 

Dans quel état d’esprit abordez-vous ce rendez-vous à Chinon ?

Bastien Biet. Nous avons forcèment envie de gagner. Nous connaissons tous la donne. Ce match est vital pour l’avenir des deux clubs, c’est dire si l’explication s’annonce musclée. Au delà de la notion du derby, toujours très spéciale, nous n’oublions pas que les deux équipes se valent et que Chinon pouvait très bien l’emporter lors du match aller à Tonnellé (8-7). Il n’y aurait pas eu à crier au scandale. Nous nous en sommes sortis miraculeusement.

Est-ce le tournant de la saison ?

B.B. Nous espérons bien leur mener la vie dure et revenir avec la victoire en poche. Les deux prochains matches contre Chinon, puis Blois le 24 mars, seront décisifs. Ils décideront de notre avenir. Nous saurons ensuite si la saison se prolonge ou si elle s’arrête le 21 avril après Guéret. Nous sentons la pression monter, nous avons hâte d’y être et de relever ce défi. Nous avons grillé tous nos jokers, nous n’aurons pas d’autre chance. Un seul mot d’ordre donc, gagner. Nous n’avons pas le choix.

Etes-vous confiant ?

B.B. Notre situation est particulière. Cette année, nous sommes en mesure d’enchaîner des performances correctes et, huit jours plus tard d’être catastrophiques. Nous sommes incapables de signer une série de victoires. Pas évident à vivre.

« Nous avons manqué d’envie »

Comment l’expliquez-vous ?

B.B. Devant, cela va à peu près. Nous alignons fréquemment le même groupe; Derrière, c’est plus compliqué. Ca bouge sans cesse. Ces permutations nuisent au collectif et nous avons du mal à trouver nos repères. Cela se répercute sur le niveau de jeu. Parfois, nous avons manqué d’envie, d’application. Les résultats n’ont pas toujours suivi..C’est bizarre, je ne sais pas trop comment l’ expliquer. Les interrogations, voire la lassitude se sont installés. Nous vivons une année spéciale. Nous rentrons tous sur le terrain pour gagner, mais nous avons du mal à le mettre en pratique.

Ces derniers temps, une amélioration semble s’être produite ?

B.B. Depuis début janvier, c’est vrai. Nous semblons retrouver notre rugby. Cela s’est vérifié devant Riom, Nontron, Montluçon, Vierzon, puis surtout face à Poitiers. Tout le monde s’envoie et nous sommes plus présents dans le combat, mais au niveau du conternu je reste sur ma faim. Cela laisse encore à désirer. Nous privilégions trop le défi frontal, au lieu de chercher les solutions sur l’extérieur. Il faut arriver à écarter les ballons. Enfin, lundi dernier, nous nous sommes tous réveillés en ayant mal partout. Il y avait longtemps que cela ne nous était pas arrivé. Notre esprit de compétiteur était un peu trop enfoui. On l’a retrouvé. Et avec la grinta, c’est bon signe.

« Mettre la main sur le ballon »

A quel genre de match vous attendez-vous à Chinon ?

B.B. A une copie conforme de l’aller, à un sacré combat. Nous ne leurrons pas. Ce sera plus dur que face à Poitiers. Ils vont vouloir nous titiller. Dans les régles, j’espère. A nous de garder notre sang froid et de rester calmes.

Quelles seront les clefs de ce derby ?

B.B. Il va falloir mettre la main sur le ballon et le monopoliser. Rapidement prendre le score et les obliger à se découvrir. Par rapport à Poitiers, il faudra encore hausser notre niveau de jeu, sinon cela ne suffira pas.

Tours est-il capable de relever ce défi et d’atteindre les phases finales ?

B.B. Comme je n’aime pas perdre, j’aimerais répondre par l’affirmative, mais je suis lucide. Je m’interroge. Je me demande si nous avons notre place dans les quatre premiers. Sur l’ensemble de la saison, nous avons trop manqué de régularité. Ce n’est qu’un avis. Nous allons tout faire pour prouver le contraire, car il faut que l’on se qualifie. L’envie, le combat, c’est bien mais cela ne suffit pas, il faut mettre tous les ingrédients. Et mieux jouer au rugby. A chacun de s’en persuader et de faire le nécessaire.  L’équipe va mieux. Je le sens. Chacun progresse et tire le copain vers le haut. Les jeunes frappent à la porte. Le groupe s’est étoffé. C’est agréable et motivant.

Avec un Bastien Biet revenu en grande forme ?

B.B. J’ai traversé une période délicate dans l’hiver. Avec des bobos et un changement de vie sur le plan professionnel. Le rugby, c’est ma vie. Désormais, je me sens bien et j’ai retrouvé l’appétit. Je veux croire que tout n’est pas fini.

Propos recueillis par Bertrand Bourgeault

 

 

CHINON – TOURS, samedi 18h au stade Raymond-Bourdon. Arbitre Clément Tanis.

Tours. 15. R. Ledoux – 14. Lacroix, 13. Pionneau, 12. Balmens, 11. Perchais – (o) 10. Guerche, (m) 9. Denormandie – 7. Breil, 8. Soulié, 6. Biet – 5. Girardeau, 4. Faye – 3. Boucavel, 2. Gabory, 1. Rougebec (cap). Remplaçants : 16. Grelle, 17. Coûté, 18. Taylor, 19. Lépine, 20. Labergère, 21. Barré, 22. Etamé. Entraîneurs : Darthevel et Cohen.

 

La 19eme journée

 

Samedi 18 heures

Chinon – Tours

Dimanche 15 heures

Blois – Guéret

La Châtre – La Couronne

Poitiers – Riom

Vierzon – Nontron

Montluçon – Issoudun.

 

Classement. 1. Poitiers 72 pts; 2. Riom 64; 3. Nontron 54; 4. Blois 54; 5. Tours 49; 6. Chinon 49; 7. Guéret 46; 8. Issoudun 35; 9. La Châtre 27; 10. Montluçon 27; 11. La Couronne 13; 12. Vierzon 12. (Riom, Nontron, La Châtre et Vierzon, un match en moins).

 

 

En lever de rideau à 16h 30, la réserve alignera: 15. Fromentin – 14. Blanchard, 13. Sheridan, 12.  M. Sebillet, 11. Dautun – (o) 10. Giffard, (m) 9. Donneau – 7. Pelletier, 8. Veauvy, 6. Barthélémy – 5. Daamouche, 4. Kellogg – 3. Ribbes (cap), 2. Naveau, 1. Daviti. Remplaçants : 16 Launay, 17. Manchini, 18. Denis, 19. Murias, 20. Darnault, 21. Giraud, 22. Aberkane. Entraîneurs : Coulon et Courtillé.