Poitiers sans pression

Leader incontesté de la poule 7, le Stade Poitevin coule des heures paisibles. A cinq journées de la fin, il a déjà en poche son billet pour les phases finales. « Nous sommes dans les clous, commente Thomas Cassen, l’entraîneur. Sincèrement, nous ne pensions pas survoler les débats de la sorte. L’objectif n’était pas de finir premier et encore moins de monter. Ce n’est pas un impératif. Nous sommes encore en phase de reconstruction. Après les années galère que nous avons traversées, c’est une bonne surprise. »

Les secrets de la réussite poitevine, le Dacquois les explique aisèment. « Nous sommes sur une bonne dynamique, admet-il. Nous avons récupéré des anciens joueurs expérimentés et les jeunes s’affirment. Par rapport à la saison précédente, nous avons un banc plus étoffé, nous n’avons pas de joueurs blessés. Et puis sans savoir pourquoi la mayonnaise a pris. Parfois, il n’y a pas d ‘explication. » La seule que Cassen évoque cependant c’est le travail. « Les gars sont concernés et plus sérieux. Quand tu bosses, tu finis par récolter les fruits . »

Intéressant dans ces conditions de savoir dans quel état d’esprit Poitiers vient à Tours. « Sans trop de pression, assure le Landais. Des matches délicats nous attendent au mois de mars avec la réception de Riom et le déplacement de Nontron. Nous aimerions bien toutefois poursuivre notre série. »

Au delà du derby, Cassen se réjouit de revenir en Touraine.

«  J’y ai vécu quatre saisons merveilleuses de 1999 à 2003, avoue sans détour l’ancien troisième ligne. Ce retour à Tonnellé ne me laisse pas indifférent. L’UST reste un club, où j’ai connu de bons moments sportifs et festifs. Pour un déraciné comme moi, décrocher un titre de champion de France, çà marque dans une carrière. »

A Tonnellé, Thomas retrouvera son ami Kader, mais aussi le Béarnais Olivier Esterez avec qui il fit les beaux jours de l’UST avant d’être sacré champion de France.

Bertrand Bourgeault