Triste nouvelle. Durant l’été, Bernard Coustard, qui aurait eu 97 ans le 23 décembre prochain, s’en est allé. Depuis le décès de Jacqueline, sa femme, voici quelques années, il vivait seul dans son pavillon de Joué les Tours, non loin du carrefour des Quatre Bornes.
Figure emblématique de l’UST, où il est arrivé dans les années 70 pour s’occuper de l’école de rugby, Coustard, par sa gentillesse et son dévouement, était extrêmement apprécié. Tous les gamins, qui l’ont côtoyé à l’époque, se souviennent de ce petit homme à moustache, à la voix douce et au sourire malicieux. Xavier Guillemet, Pascal Sassi et Walter Rossignol, entre autres, sont passés entre ses mains.
C’est son fils Patrick, joueur dans les années soixante dix, lui aussi décédé, qui l’a conduit à Tonnellé. Après Pierre Robin, fondateur de l’école de rugby, Papy Coustard aura été l’un des pionniers de l’école de rugby au même titre que Claude Lagrange, Pascal Penaud ou plus tard Bernard Labrande. Le doyen de l’UST est parti le 9 juin. Très peiné par sa disparition, André Chaumerlhac, son ami de toujours, évoque son souvenir.
« Son départ laisse un grand vide, concède Dédé. Jusqu’à l’âge de 90 ans, Bernard venait à Tonnellé le mercredi à l’école de rugby. Même s’il n’avait jamais joué, il vouait une passion sans limite aux jeunes. C’était sa vie. Jamais un mot plus haut que l’autre, jamais la moindre colère. Il aimait les mômes et c’était réciproque. Nous étions très proches. Plusieurs fois, nous étions partis en vacances chez moi en Corrèze. Lors de nos nombreux déplacements, comme par exemple le tournoi de Saint Médard en Jalles, en Gironde, je me souviens, que nous partagions le même lit. Il était très agréable. Depuis un moment, comme ses jambes ne le portaient plus beaucoup, il ne venait plus aux matches. Tous les dimanches soir, je l’appelais pour lui donner les résultats et lui faire les commentaires. Sa tête fonctionnait à merveille. Fin janvier, il est tombé dans son jardin. Après être resté allongé par terre plusieurs heures, avant qu’un voisin ne vienne le relever, Bernard a été transporté par le Samu à l’Ermitage. Vu qu’il ne pouvait plus vivre seul, il s’était rapproché d’Isabelle, sa fille, qui habite à Nieuil-l’Espoir du côté de Poitiers. »
C’est là, dans la Vienne, que cet ancien typographe puis correcteur à la Nouvelle République a terminé sa vie. Bernard avait cinq petits enfants, Juliette, Thibault, Bertrand, Adrien et Quentin, ainsi qu’un arrière petit fils, Milo. A sa fille, Isabelle et à toute sa famille, l’UST présente ses sincères condoléances. Dimanche prochain, lors de l’ouverture du championnat face à Châteauroux, le club rendra hommage à ce grand serviteur du rugby, en faisant respecter une minute d’applaudissements.
BERTRAND BOURGEAULT