Fondée en 1898 sur les bords de Loire, doyenne des sociétés sportives tourangelles omnisports encore en activité, l’Union Sportive de Tours a traversé plus d’un siècle d’existence. Mais sa vie n’a pas toujours été un long fleuve tranquille.
L’esprit des gentlemen
Le phénomène prend de l’ampleur en pr0′,li’1Ce l’ile Aucard devient le !erra n de JeU de ces « sportsmen •· Rejoints par les étudiants du lycée Descartes, qui auraient décowert le jeu de rugby par le biais de John Congreve Murray, étudiant britannique de passage en Touraine, les membres du Rowing décident en août 1897 la création d’une section athlétique.Au fil des mois, prenant progressivement son autonomie, naît l’Union Sportive de Tours réunissant bon nombre d’étudiants en médecine. À l’étroit, l’UST déménage. On retrouve sa trace en 1902 sur l’avenue de Grammont, face à l’usine Lesourd, à hauteur de l’actuel centre aquatique. Disputant des rencontres amicales, notamment face au Racing, elle inaugure, déjà parée d’une tunique orange et bleue, ses premiers championnats. En 1907, les inondations obligent à s’installer ailleurs, direction PontCher. Deux ans plus tard, le club franchit une nouvelle étape en déposant ses statuts en préfecture. La guerre 14-18 n’épargne pas le club qui perd bon nombre de ses éléments. li mettra de longs mois à panser ses plaies. Une convention d’occupation est signée le l er janvier 192 l avec l’hospice général de Tours, propriétaire des lieux. L’UST occupe finalement ce
qui deviendra le stade Tonnellé depuis près de cent ans.
Des partenaires économiques de poids
La puissante firme automobile Rolland-Pilain, dont les activités rythment la vie de la place Rabelais et de la rue Giraudeau, associe son nom à celui du stade dont l’inauguration en novembre 1924 permet d’admirer de cuvelles tribunes, une piste d’athlétisme, ainsi qu’un panneau d’affichage.Au partenariat entre l’UST et Rolland Pilain succède, en 1931 , celui signé avec la firme Timbrer, fabricant de meubles. La création par Georges Ferrand, périgourdin de naissance, d’une novatrice école de rugby, en 1937, fonde le profond attachement du club à la formation des jeunes. Bien structurée, l’UST retrouve en 1938 l’équivalent de la seconde division qu’elle avait quittée en 1929. Las, la guerre vient ericore tout chambouler. Son terrain réquisitionné par l’occupant allemand, l’UST s’exile au stade de Grandmont. Georges Ferrand est, quant à lui, déporté en 1943. Il ne devait jamais revoir sa famille, ses amis et son club. Deux de ses élèves partagent son funeste destin Miginiac, 19 ans, et Charles Crochet, 20 ans. À la Libération, tout est à reconstruire.
Les glorieuses années des Oranges et Bleus
Le cinquantenaire du club est fêté en avril 1948. C’est l’époque des tribunes en bois où, pour alimenter la chaudière, il faut scier des bûches afin de prendre une douche chaude. L’arrivée de l’Agenais Jacques Gomis comme joueurentraîneur, va hisser l’UST au plus haut niveau du rugby français. Promus au sein de l’élite, lors de la saison 195 l – 1952, les « Oranges et Bleus » défient des équipes de renom comme Agen, Bayonne, le Racing, avant la rétrogradation en division d’honneur en 1966 et une lente descente en enfer. Il faudra patienter près de quarante ans pour revoir l’UST en première division (1993- 1994). Vient ensuite l’avènement du professionnalisme en 1995. L’entraîneur palois Robert Bernos débarque en Touraine. L’UST redécolle : montée et titre de champion de France de deuxième division ( 1997), puis accession en Pro D2 (2001) avec Jean Anturville à la barre. On connaît la suite, peu glorieuse, des rétrogradations administratives pour dérives financières et c· est Benoît Sébillet qui reprendra courageusement les rennes. Souhaitons-lui, pour fêter les 120 ans de l’UST, que son rêve d’accession prochaine en Fédérale 2 se réalise …
Extrait de Tours & Moi | Magazine de la ville de Tours