Les retrouvailles Morice-Laval, temps fort de la soirée des 120 ans

10 novembre 2018

Les retrouvailles Morice-Laval, temps fort de la soirée des 120 ans

Jean Paul Carlat, le président de l’association des 120 ans, et toute sa bande peuvent pavoiser. La soirée de gala, organisée le samedi 3 novembre, dans les salons de l’hotel de ville de Tours, a connu une totale et franche réussite.

Pour clôturer cette année anniversaire, il était difficile d’imaginer mieux. Béatrice Delaunay, conseillère municipale déléguée, en convenait: « C’est une belle soirée. Une ambiance sympathique, une organisation sans faille, un repas haut de gamme. Vraiment rien à redire. »

Les quelques deux cent convives présents dans le cadre majestueux de la salle des fêtes partageaient cet avis. Alors que la façade de la mairie était éclairée en orange et bleu, l’UST venait de souffler avec brio ses 120 bougies pour la plus grande joie de Benoit Sébillet, l’actuel président. Jeunes et anciens regroupés autour de Jacky Arbona, le doyen du club, toujours aussi élégant du haut de 93 printemps, ne sont pas prêts d’oublier cette soirée mémorable.

Sans aucun doute, alors que la BandAssoiffée faisait monter l’ambiance de quelques décibels à l’heure de l’apéro, dans la salle des mariages, l’accolade entre Jean Claude Morice et Raymond Laval restera comme le temps fort de cette soirée. Figure de légende de l’UST, Bobby, le vaillant capitaine des orange et bleu, n’a pu retenir ses larmes quand il a serré dans ses bras l’enfant de Castillonnès dans le Lot et Garonne, à l’époque son entraîneur aux côtés du regretté André Sassi. Les deux hommes ne s’étaient pas revus depuis 45 ans. Un bail. La surprise était de taille pour Morice. L’émotion trop forte aussi, quand il découvrit les Grangeneuve, Darbas, Ferry, Beraudy, Braud. Sans oublier les Bouygues, Pichonnière, Breltic ou encore Villepontoux. Au cours de la soirée, les noms de Billy, Jeffroy, Alexandre, Calvet ou encore Contré, absents pour raisons diverses, étaient évoqués. Sans oublier, bien sûr, Roger Petit, l’ami restaurateur de Saint Genouph, où se tenaient les repas d’avant match.

Le célèbre « Une de Mai », alias Bertrand Bourgeault, pouvait être fier. Il avait réussi son coup en réussissant à rassembler les glorieux anciens des années seventies. Un pari un peu fou mais salué et apprécié de tous. « C’est génial de se retrouver ainsi, jubilait Morice des trémolos dans la voix. Quelle joie de revoir Raymond. A l’époque, c’était la pièce maîtresse du club. Un défenseur intraitable. Avec Bernard (Bouygues), ils constituaient une paire de centres redoutable. Quel bon mec ! Il m’a fait vibrer. » Et Laval de renvoyer l’ascenseur. « Bobby, c’était un monument. Sur un terrain, quelle santé. Il était partout. Il aimait brasser de la viande. »

Ferry: « comme des gamins dans un magasin de jouets »

Jacques Darbas, le roi du cadrage débordement, arrivé la veille de ses Landes natales, histoire d’aller humer l’air de Tonnellé, appréciait ce week-end d’immense bonheur. « Cette soirée nous fait remonter le temps. A cette époque, nous étions insoucients. Nous vivions bien, nous trouvions du boulot aisèment, nous n’avions pas de soucis. Et nous avions les …gonzesses et le rugby.  Incontestablement, c’était une belle tranche de vie. » Et l’infatiguable Jacquot de se rémémorer cette folle soirée du 31 décembre où, avec son compère Kiki Grangeneuve, ils avaient mis le feu à la Brasserie de l’Univers en débarquant avec des aubes de prêtres…Bonjour l’ambiance.

Le plaisir de communier de nouveau ensemble les habitait tous. « Un sacré flashback, un bain de jouvence, se félicitait Laval, venu de Toulouse. Cela fait du bien, car, en vieillisant, nous avons tendance à nous isoler. » Jean Michel Ferry ne regrettait pas d’être monté de Mandelieu la Napoule dans le Var. « C’était vraiment chouette, savourait celui que l’on surnommait Criquet. Je ne regrette pas d’avoir traversé la France pour être là. Cette sacrée soirée restera à jamais gravée dans ma mémoire. Il y avait beaucoup d’émotion. Nous étions comme des gamins dans un magasin de jouets. »

Les yeux humides, lui aussi, Jean Louis Beraudy avait le visage irradié de joie. « J’ai encore des étoiles dans la tête. Revoir les copains m’a fait du bien. Le temps a passé mais les souvenirs sont là. Ils sont imprimés à jamais. Si physiquement, je me suis éloigné de Tonnellé, le rugby et l’UST sont toujours présents dans mon ADN. »

Et bien évidemment l’ombre des Titi Vignau, Dédé Vignier, Sbib Edelin, Dédé Calvet ou encore des présidents Jean Thibaut ou Jean Pierre Lafond planait dans la salle. Les anciens ne les ont pas oubliés. C’est cela aussi la grande famille de l’UST.

                            Bertrand Bourgeault

 

Le bonheur d’être de nouveau réunis se lit sur tous les visages. On reconnait de gauche à droite Raymond Laval, Jean Michel Ferry, Bertrand Bourgeault, Jacques Darbas et Jean Claude Morice (photo Bertrand Bourgeault).

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