Après la Loire à cheval, Justine rêve de Chambord

27 août 2018

Après la Loire à cheval, Justine rêve de Chambord

L’an passé, avec une copine, Justine Vaudour avait parcouru l’Europe avec comme simple bagage un sac à dos. L’aventure elle connait. En vingt jours, cette étudiante en communication à Nantes avait découvert la Croatie, Vienne, Budapest et Prague. Cette année, Justine a fait mieux encore. En douze jours, avec L’Arkia, sa jument, elle a remonté récemment la Loire à cheval.

De Tours à Pornic (Loire Atlantique), elle a parcouru 300 kilomètres en douze jours du 26 juillet au 6 août. Un sacré défi sportif que la responsable de la communication digitale de l’UST a relevé avec brio. Cela méritait bien un coup de chapeau pour la sympathique Justine.

Tout d’abord, pouvez-vous nous expliquer les raisons d’un tel périple ?

Justine Vaudour. J’ai toujours aimé voyager, partir à l’aventure et comme je suis passionnée d’équitation, j’ai voulu partager cette expérience avec ma jument. Le film Into The Wild m’a inspiré. Cette année, je voulais vivre une expérience différente. Après une telle randonnée, notre complicité s’en est retrouvée encore renforcée.

Financièrement, comment avez-vous fait ?

Il me fallait un budget de 2.000 euros pour les soins et la nourriture de ma jument, le matériel et équipements nécessaire et les logements. Deux partenaires de l’UST m’ont d’ailleurs soutenu dans mon projet : PFI et Flemming’s. Aussi, j’ai présenté mon projet sur les réseaux sociaux et lancé une cagnotte participative. En peu de temps, mon objectif a été atteint.

A l’arrivée, quel sentiment prédomine ?

Une grande fierté d’avoir été au bout de l’aventure. Même si, à mi-parcours, l’envie de tout arrêter m’a traversé l’esprit. J’avais des douleurs dans le dos et j’ai été obligé de faire venir un ostéo pour ma jument pour des raisons similaires aux miennes. Mais je me suis accrochée et, avec L’Arkia, nous sommes allés au bout. Ce que je retiens avant tout, ce sont les rencontres avec les gens. Un grand bonheur d’avoir tant partagé. J’ai été marqué par l’amabilité et la générosité de tous ces inconnus. Admiratifs de mon projet, ils n’hésitaient pas à m’inviter à partager des repas avec eux. Emotionnellement, ce fut très fort de se sentir soutenue.

Racontez-nous votre quotidien ?

En gros, c’était réveil 6h, départ 7h maxi pour 6 h de cheval avec une pause d’une heure. Tous les jours, nous parcourions 30 km. Je stoppais vers 14/15h. Ensuite, il me fallait doucher et masser ma jument. J’étais logé chez l’habitant, chez des producteurs, dans des gîtes et camping. Vers minuit, je tombais de fatigue. C’était extinction des feux.

Comment vous repéreriez-vous ?

Simplement à l’aide de cartes IGN et d’une boussole, je n’avais pas de GPS.

Sur le parcours, avez-vous connu des soucis ?

Occupée à prendre des photos, je me suis trompée de chemin. Je me suis même retrouvée une fois entre des barbelés et le vide. Pour ne rien arranger dans la forêt de Chinon, nous avons été envahis de taons. Avec ma jument, nous avons souffert de la chaleur sur le début et la fin du périple.

Des deux, qui était la plus fatiguée ?

Ca se valait, mais, sur les deux derniers jours, ma jument affichait une forme olympique.

Après avoir réussi la Loire à cheval, avez-vous d’autres projets en tête ?

Pourquoi ne pas faire les châteaux de la Loire jusqu’à Chambord et proposer à des cavaliers de nous accompagner.

Propos recueillis par Bertrand Bourgeault

 

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